Le ministre sortant des finances Ghazi Wazni a indiqué que le Liban devra suspendre l’importation de produits de première nécessité fin du mois de mai en raison de l’épuisement des fonds disponibles pour le financer.

Il a également estimé que les délais pour restructurer le plan actuel de subvention couteraient 500 millions de dollars par mois. Il s’agirait de réduire le nombre de produits subventionnés de 300 à 100 produits, de réduire les subventions accordées à l’achat de carburants et de médicaments et à instaurer une carte de rationnement en faveur de 800 000 familles. Il s’agira alors de réduire moitié les subventions actuelles qui passeraient de 6 à 3 milliards de dollars de coûts annuels.

La mise en place d’un programme de cartes prépayées serait cependant tributaire de l’approbation par le parlement.

Pour rappel, le coût du programme de subvention était de 700 millions de dollars durant la période précédentes à la crise actuelle. Il est tombé à 500 millions de dollars actuellement, soit 6 milliards de dollars par an dont 3 milliards de dollars pour les carburants seulement. Des interrogations portent également sur la réalité des 16 milliards de dollars de réserves brutes de la Banque du Liban principalement constituées par les sommes disponibles par les 15% de réserves obligatoires sur les dépôts bancaires. 

Le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé aurait informé cette semaine le gouvernement sortant qu’il ne disposerait plus que 1.5 milliards de dollars disponibles pour ce programme, composés de 1 milliards de dollars liquides et l’équivalent de 650 millions de dollars en Eurobonds et étaient précédemment évalués à 5.5 milliards de dollars.

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