Le Président du Liban, le Général Michel Aoun, en visite en Russie a rencontré son homologue russe, Vladimir Poutine. Ce dernier a estimé que le Liban est un « ancien partenaire traditionnel » de la Russie au Moyen-Orient.
Les 2 hommes ont abordé les développements actuels de la région et notamment la décision américaine de reconnaitre la souveraineté israélienne sur le Plateau du Golan. Le Président Libanais a estimé que cette décision qu’il considère comme regrettable contredit les résolutions internationales des Nations Unies.
Dans un communiqué de la Présidence de la République, on indique que cette visite constitue une nouvelle étape dans les relations libano-russes et renforce la coopération et l’amitié entre les 2 pays. Elle a pour objectif de corriger la situation actuelle au Moyen-Orient et en Syrie notamment. Les autorités libanaises ont ainsi évoqué l’initiative russe pour le retour des réfugiés syriens, avec différents responsables dont le Président du Parlement Vyacheslav Volodin.
Le général Aoun a souligné l’intérêt pour les européens de résoudre la crise des réfugiés présents au Liban, estimant que la situation économique difficile au Liban les obligera à trouver des alternatives, et les pays européens seront leur première destination.
Vyacheslav Volodin a souligné l’accord entre les 2 pays en faveur de la stabilité de la Syrie et du retour des réfugiés syriens.
La décision américaine concernant le Golan: une journée noire pour le monde
Le Président Libanais également évoqué la décision du Président Américain Donald Trump de reconnaitre la souveraineté israélienne sur le Plateau du Golan, estimant qu’il s’agit d' »un jour noir pour le monde et une décision arbitraire qui contredit la légitimité internationale concernant les frontières des États« , affectant directement les intérêts libanais, allusion indirecte à l’occupation par Israël des Fermes de Chebaa. L’état hébreu considère en effet cette zone comme faisant parti du Golan Syrien et par conséquent l’ayant annexé en 1981.
Le Président Libanais a également rencontré le PDG de la compagnie Rosneft qui remporté un appel d’offre en janvier dernier pour la réhabilitation et l’exploitation des capacités de stockage du port du Tripoli au Nord Liban pour une durée de 20 ans.
Ce dernier a souligné le rôle stratégique du Liban pour les activités de la compagnie pétrolière.