Plus de 220 personnes ont été blessées au 3ème jour d’affrontement à Tripoli entre FSI, Armée Libanaise et manifestants, indique une dépêche de l’Agence Nationale d’Information. Les manifestants protestent contre les mesures de confinement imposées par les autorités libanaises en raison de l’épidémie du COVID19, alors que Tripoli figure parmi les principales régions touchées par la pandémie. Ils dénoncent également la dégradation de conditions sociales et économiques locales induites par la crise économique et financière que traverse le pays des cèdres.

La journée d’hier a été marquée par l’utilisation des lancées de cocktails molotovs puis de plusieurs grenades militaires de type RGD-5 d’origine russe qui ont été lancées contre les FSI entrainant l’intervention de l’armée libanaise. Certains témoins indiquent même avoir entendu des bruits de tirs d’armes automatiques contre les forces de l’ordre.

Pour sa part, le bilan officiel fait cependant 226 personnes blessées, à la fois des civils et des militaires.

Les manifestations ont pourtant débuté comme à l’habitude avec un rassemblement Place Al Jour avant de dégénérer avec une tentative d’incendie d’un bâtiment des Forces de Sécurité Intérieure puis à une tentative de prise du Sérail de la Ville, obligeant les Forces de Sécurité à intervenir.

Amnesty International a, pour sa part, appelé les autorités françaises à mettre fin aux ventes d’armes au Liban. Ils accusent ainsi Paris de fournir les balles en caoutchouc, les grenades lacrymogènes et des lanceurs pour “réprimer les manifestations pacifiques”.

De telles accusations avaient déjà été entendues de la part de l’ONG en 2019 ou encore en 2015 lors des manifestations liées à la crise des ordures.

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