Ne nous égarons pas. 

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Tout n’est pas mauvais dans notre système pluridisciplinaire libanais.

Dans un premier temps, l’urgence est de revenir à la Constitution et d’élire un Président à la tête de la République Libanaise. Car nous sommes bien une ” République ” et non une ” Monarchie” en dépit du fait que certains au Pouvoir, ont dû mêler monarchie et anarchie en kidnappant la démocratie.

Certains appellent au changement radical, profitant ainsi d’un prétexte pour se faire désigner à la tête… Certains appellent à la démission  pensant ainsi trouver solution. Ni la démission du gouvernement, ni le rejet de la Constitution seront la solution à nos problèmes.

Oui pour le changement, mais un changement progressif dans le respect de la Constitution libanaise et la “déclaration de Baabda” comme unique garantie de la souveraineté au pays. Le changement s’impose de fait mais un changement réfléchi et non pas un hold-up de la démocratie.

Nous disposons au pays d’une source inépuisable de personnes compétentes, qui seraient en mesure de jongler avec les textes de la constitution et la politique du changement, mais avant, faudra élire un Président pour éviter tout vide de nos institutions.

Il appartient aux hommes politiques de comprendre bien les principes de la République et de les mettre en pratique, car à force de se donner des droits en les retirant aux autres méritants, ils se sont crus dans une république bananière et non pas une république pluridisciplinaire qui a fait preuve de résistance en dépit de tous ce qui l’entoure comme problèmes géopolitiques et autres …

Le changement s’impose et la nécessité d’évoluer vers une société civile et une représentativité citoyenne élargie sont une nécessité, mais pour y arriver, il faudra préparer l’alternative…

J’appelle tous mes compatriotes à bien faire la part des choses. Tout n’est pas mauvais au pays du Cèdre…

Il faudra accepter le respect de la Constitution et le retour aux textes législatifs. Il n’est pas permis à ceux qui sont au Pouvoir de dénigrer le pouvoir et d’appeler au boycott des élections présidentielles. Que ceux qui sont contres, qu’ils aient l’audace de démissionner. Car être titulaire de ces hautes fonctions, ministre ou député, c’est avant tout, être le gardien des biens du peuple et travailler au service du peuple.

Alors ensemble avançons vers le changement avec réflexion et maturité et en attendant appelez les députés à élire un Chef d’État pour la République Libanaise afin que cette terre, reste celle des libanais…

Jinane Chaker Sultani Milelli
Jinane Chaker-Sultani Milelli est une éditrice et auteur franco-libanaise. Née à Beyrouth, Jinane Chaker-Sultani Milelli a fait ses études supérieures en France. Sociologue de formation [pédagogie et sciences de l’éducation] et titulaire d’un doctorat PHD [janvier 1990], en Anthropologie, Ethnologie politique et Sciences des Religions, elle s’oriente vers le management stratégique des ressources humaines [diplôme d’ingénieur et doctorat 3e cycle en 1994] puis s’affirme dans la méthodologie de prise de décision en management par construction de projet [1998].

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