Congressman Ibrahim Kanaan, chairman of the parliamentary committee in charge of Budget and finance. Photo Source: Twitter
Congressman Ibrahim Kanaan, chairman of the parliamentary committee in charge of Budget and finance. Photo Source: Twitter

S’exprimant sur les ondes de la MTV, le président de la commission des finances et du budget Ibrahim Kanaan a également rappelé son refus de voir appliqué un haircut ou décote aux dépôts bancaires. Il a cependant estimé qu’il s’agirait plutôt de récupérer les fonds détournés.

Ainsi, Ibrahim Kanaan estime également que les débats politiques n’aident pas à l’amélioration de la situation économique actuelle. Faisant allusion à l’ouverture prochaine des sessions parlementaires au Palais de l’UNESCO et non au Parlement, il s’agira de souligner les répercussions sanitaires, sociales et économiques de l’épidémie de coronavirus sur le Pays des Cèdres. Le parlementaire appelle par conséquent à une alliance transitoire de blocs parlementaires et politiques pour coopérer sur la question financière, économique et sociale, pour coopérer sur ce qui garantit les droits des personnes et les intérêts de l’État à ce stade et pour fournir des solutions.

Concernant le plan de réformes économiques que compte présenter le gouvernement Hassan Diab, Ibrahim Kanaan estimé qu’il s’agit plutôt, pour l’heure d’un ensemble d’idées, reconnaissant par ailleurs que le Liban se trouve dans une situation difficile. Les responsabilités sont multiples selon le parlementaire, allant en premier lieu à l’état lui même, puis à la Banque du Liban et aux banques privées en troisième place. Selon lui, il n’est pas juste pour le peuple de soutenir l’effort consenti face aux défaillances de ces institutions.

Le député indique avoir soumis une proposition de loi visant à créer un fonds à l’initiative de l’état avec l’aide du Fonds Monétaire International (FMI), de la Banque Mondiale et d’institutions privées pour soutenir les petites et moyennes entreprises face à la crise économique. Il s’agira de garantir l’emploi mais aussi de payer des salaires.

Autre proposition, la suspension de l’article 32 du budget pour accorder aux municipalités la possibilité d’assister les populations ou l’instauration d’un plafonds sur les intérêts bancaires pour les comptes négatifs.

Plus particulièrement, Ibrahim Kanaan a dénoncé les fausses pratiques dans l’état, comme celle dans le milieu hospitalier: La dette hospitalière a atteint 2000 milliards et alloué 600 milliards dans le budget 2019, mais ce montant n’a pas été versé aux hôpitaux. Il s’est également prononcé pour la création d’une cour en vue de juger les délits financiers soulignant qu’entre 2005 et 2017, le Liban ne jouissait pas de budgets publics alors que la dette a progressé de 27 milliards de dollars.

Par conséquent, il est nécessaire de terminer l’audit des comptes financiers afin que l’État sache ce qu’il a et ce qu’il n’ a pas. La question s’adresse à la Cour des comptes: où en est l’audit? 

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