1. Frappes israéliennes au Sud du Liban et en Bekaa
Les frappes israéliennes se sont intensifiées dans les régions du sud du Liban, notamment à Marwahin, Hermel, Kfartebnit, et la banlieue sud de Beyrouth. À Marwahin, les bombardements ont causé la mort de 7 civils et blessé plusieurs autres. Ces frappes ont touché des infrastructures civiles, des habitations et des installations liées au Hezbollah, en particulier dans les villes de Hermel et Kfartebnit.
La région de la Bekaa n’a pas été épargnée, où des raids israéliens ont visé plusieurs localités, notamment Taraya, Baalbek, et Douris. Ces attaques, qui se sont concentrées sur des bâtiments résidentiels, ont provoqué des destructions massives et aggravé la crise humanitaire dans cette région, déjà durement frappée par la guerre.
2. Ripostes du Hezbollah
Le Hezbollah a répondu avec une intensification de ses tirs de roquettes en direction du nord d’Israël. Des tirs ont été signalés dans les colonies israéliennes du Mont Hermon, de Zra’it, et de Shumaira, ainsi que dans la région de la Galilée. En plus des tirs de roquettes, le Hezbollah a également utilisé des missiles sol-air pour tenter de repousser des avions israéliens dans le sud du Liban, notamment dans la région du Zahrani. Des affrontements se sont poursuivis le long de la frontière nord, avec des échanges de tirs soutenus.
Les sirènes d’alerte ont retenti à plusieurs reprises dans les colonies israéliennes du nord, notamment à Kiryat Shmonaet dans la Galilée occidentale, où les autorités israéliennes ont confirmé des tirs de plus de 30 roquettes en direction du Golan et du nord d’Israël au cours des dernières heures.
3. Situation humanitaire préoccupante
La crise humanitaire s’aggrave au Liban, particulièrement dans les zones touchées par les frappes israéliennes. Les infrastructures civiles, notamment des centres de santé et des écoles, ont été gravement endommagées, rendant difficile l’accès aux soins pour les blessés. Des équipes de secours ont été visées, comme en témoignent les frappes sur des ambulances à Ansar, où 4 secouristes ont perdu la vie. Dans la banlieue sud de Beyrouth, plusieurs frappes ont endommagé des bâtiments résidentiels, accentuant la pression sur les populations locales.
Les autorités libanaises et les organisations humanitaires ont lancé des appels à l’aide internationale, dénonçant l’impact dévastateur des frappes israéliennes sur les civils et les infrastructures essentielles. L’aggravation des conditions humanitaires suscite des inquiétudes croissantes, en particulier dans les régions les plus touchées du Liban sud et de la vallée de la Bekaa.
4. Pressions diplomatiques en cours
Sur le front diplomatique, l’envoyé spécial américain Amos Hochstein est arrivé à Beyrouth pour des discussions avec des responsables libanais, notamment avec le président du Parlement Nabih Berri. Hochstein a cherché à faire avancer les discussions sur un cessez-le-feu et à apaiser les tensions croissantes entre Israël et le Hezbollah, mais aucun accord concret n’a été annoncé.
De son côté, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a réitéré l’importance de la mise en œuvre de la résolution 1701 des Nations Unies, qui appelle à un cessez-le-feu complet et au retrait des forces armées étrangères du Liban. Toutefois, les efforts de médiation sont entravés par les conditions strictes posées par Israël, notamment en ce qui concerne la liberté d’opération militaire dans le sud du Liban et la surveillance des mouvements du Hezbollah.
Le président français Emmanuel Macron a également intensifié les efforts diplomatiques en s’entretenant avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, appelant à un cessez-le-feu immédiat et à la protection des civils, tant au Liban qu’à Gaza. Cependant, les divergences sur les conditions de paix et la gestion du conflit laissent peu d’espoir d’une résolution rapide.