La conférence internationale d’aide au Liban a permis de réunir une promesse de dons de 370 millions de dollars dont 100 millions de la France, à l’initiative de cette réunion et 100 millions des Etats-Unis.

Cette somme – plus importante que les 350 millions de dollars initialement attendues par le président français – devrait être réunie d’ici un an en vue et sera utilisée en faveur de la population libanaise via un monitoring de la communauté internationale et de l’ONU plus particulièrement.

Cette conférence se termine alors qu’au Liban même, on organise une cérémonie d’hommage aux victimes de l’explosion du 4 août dernier, explosion qui a fait plus de 200 victimes et 6500 blessés. Le Liban est durement impacté depuis 2 ans maintenant par une grave économique et financière qui a amené à l’effondrement comme un domino des différents services publics. Le drame du 4 août 2020 a encore aggravé une situation rendue plus précaire par la pandémie du covid19.

Pour l’heure, la monnaie nationale a perdu plus de 90% de sa valeur par rapport au dollar entrainant une réduction importante du pouvoir d’achat. Le salaire minimum ne représente plus que 30 USD environ. Quant au salaire médian, il est estimé à moins de 100 dollars. Ainsi, près de 75% de la population libanaise se trouverait actuellement vivant sous le seuil de pauvreté, soit avec moins de 6 USD par jour, pour un pays où les prix ont fortement augmenté en raison de l’importation de plus de 70% de ses besoins.

Il s’agira notamment d’éviter l’effondrement total du Pays des Cèdres et notamment des secteurs de l’électricité, de la distribution de l’eau et de la santé. Cette somme servira aussi à assurer une sécurité alimentaire alors que le Liban est actuellement confronté à des pénuries multiples.

En ouverture de cette conférence, le président de la république française Emmanuel Macron s’en est vivement pris à la classe politique libanaise, accusée de vouloir pourrir la situation locale en vue d’obtenir le déblocage de l’aide de la communauté internationale, allusion à de possibles détournements de cette aide. Cependant, cette aide sera directement accordée à la population et ne transitera pas par les administrations publiques décrites comme corrompues en attendant la mise en place d’un nouveau cabinet et surtout, des réformes économiques, monétaires et structurelles jugées comme nécessaires pour le déblocage de l’aide internationale promise lors de la conférence CEDRE.

Il a également dénoncé le non-respect des promesses mêmes prises devant lui, lors de ses déplacements au Liban de voir un gouvernement être constitué.

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