Le 4 septembre 2024, le juge d’instruction de Beyrouth, BIlal Halawi, a mené une audition cruciale dans le cadre de l’enquête pour enrichissement illicite visant deux anciens directeurs des services de renseignement de l’armée libanaise, Robert Fadel et Kamil Daher. Cette affaire fait partie d’une série d’accusations de corruption et de détournement de fonds publics qui secouent les institutions militaires libanaises.
Les accusations d’enrichissement illicite proviennent d’une enquête plus large sur plusieurs hauts gradés militaires, notamment l’ex-commandant de l’armée, Jean Kahwaji, et d’autres responsables ayant servi dans des positions clés. L’affaire a été déclenchée après une plainte déposée par le procureur général de Beyrouth, Ziad Abu Haidar, en 2020. Ce dossier, lié à des allégations de corruption systémique, a révélé des pratiques de détournement de fonds à grande échelle dans l’armée libanaise. Des mesures telles que le gel des comptes bancaires de certains officiers ont déjà été mises en place pour faciliter l’enquête.
Les juges cherchent à faire la lumière sur l’origine de la fortune accumulée par ces anciens responsables, au moment où les allégations de détournement et de pots-de-vin se multiplient dans le cadre d’autres enquêtes, comme celle sur la fameuse « affaire des huit officiers ». L’audience de Fadel et Daher a été marquée par la décision de les laisser en liberté sous caution, en attendant une nouvelle convocation【8†source】.
L’enquête sur l’enrichissement illicite est vue comme un test pour la justice libanaise, en proie à des critiques pour sa lenteur et son inefficacité face aux élites du pays. Les futures audiences et décisions judiciaires dans ce dossier seront scrutées de près, tant par les observateurs locaux qu’internationaux.