Le comité des employés, contractuels et travailleurs du Centre Hospitalier Universitaire Rafic Hariri a annoncé des mesures de protestation consistant à fermer tous les départements de l’hôpital, tout en maintenant l’accueil des cas critiques uniquement. Cette décision, relayée dans un communiqué officiel, vise à dénoncer les interventions administratives du ministère de la Santé, ainsi que ce que le comité qualifie de « non-respect des engagements » concernant les droits des employés et l’amélioration des services.
Les raisons principales de la grève
Dans son communiqué, le comité a évoqué plusieurs facteurs qui ont conduit à cette escalade, parmi lesquels :
- Les interventions négatives du ministère de la Santé : Le comité a critiqué les interventions répétées du ministère, qualifiées d’arbitraires, qui entravent le fonctionnement de l’administration hospitalière. Ces interventions, selon eux, privilégient une surveillance sélective des décrets régissant le fonctionnement de l’hôpital en tant qu’établissement public.
- Une gestion administrative défaillante : Le comité a souligné des dysfonctionnements dans la gestion actuelle, marqués par l’échec à honorer les accords précédemment conclus avec la direction pour résoudre les problèmes accumulés.
- Accumulation de problèmes financiers et administratifs : Parmi les défis évoqués figurent le retard dans le règlement des droits financiers des employés et l’absence de mesures concrètes pour assurer la continuité et l’efficacité des services hospitaliers.
Appel à une manifestation
Dans le cadre des actions entreprises, le comité a appelé à une manifestation devant le siège du ministère de la Santéle jeudi 26 décembre 2024. Cette mobilisation vise à exercer une pression directe sur le ministère afin qu’il assume ses responsabilités et mette en œuvre les réformes promises pour redresser la situation de l’hôpital et améliorer les conditions des employés.
Impact de la grève sur les services de santé
La fermeture complète de l’hôpital Rafic Hariri, l’un des principaux établissements de santé publique au Liban, risque d’avoir de graves répercussions sur les services médicaux disponibles. Le comité a précisé que seuls les cas critiques continueront d’être pris en charge, ce qui implique une suspension des interventions chirurgicales, des consultations externes et de la majorité des autres services.
Un reflet de la crise du secteur sanitaire au Liban
Cette situation à l’hôpital Rafic Hariri s’inscrit dans un contexte plus large de crise systémique du secteur de la santé au Liban. Les hôpitaux publics et privés sont confrontés à de graves difficultés financières, à des retards dans le paiement des salaires et à une augmentation des coûts d’exploitation en raison de la crise économique qui frappe le pays depuis plusieurs années.
Les revendications des employés et solutions envisagées
Les revendications principales formulées par le comité comprennent :
- Le paiement des arriérés de salaires des employés et contractuels.
- La garantie des ressources financières nécessaires pour assurer un fonctionnement optimal de l’hôpital.
- La fin des interventions administratives injustifiées du ministère.
- L’élaboration et la mise en œuvre d’un plan global pour améliorer les services et garantir leur pérennité.