Débat virtuel ResiliArt Liban de l’UNESCO le 10 septembre : défendre la diversité culturelle par la créativité

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Le port de Jbeil au Liban. Crédit Photo: François el Bacha pour Libnanews.com
Le port de Jbeil au Liban. Crédit Photo: François el Bacha pour Libnanews.com

L’UNESCO organise ce mois-ci trois débats virtuels ResiliArt dans le cadre de son action #LiBeirut afin de mobiliser les soutiens au relèvement de la capitale libanaise, qui a été dévastée par deux explosions le 4 août dernier. ResiliArt Liban : Défendre la diversité culturelle par la créativité, le premier débat de cette série, se tiendra le 10 septembre prochain de 19h00 à 20h30, heure de Paris (17h-18h30 TU).

D’éminents artistes du Liban et de sa diaspora évoqueront la situation actuelle à Beyrouth, échangeront des idées, rechercheront des consensus et plaideront pour un soutien et un changement durables au cours de ce premier débat ResiliArt Liban qui sera animé par Ernesto Ottone R., Sous-Directeur général de l’UNESCO pour la culture. L’événement réunira notamment Ziad Doueri (cinéaste), Omar Abiazar (directeur du collectif de théâtre Zoukak), Karen Chekerdjian(designer), Nadine Touma (éditrice), Nadine Labaki (réalisatrice), Hala Bizri (éditrice), Khaled Mouzanar (musicien, compositeur) et Maya de Freige (présidente de la Fondation Liban Cinéma). Le débat sera accessible en arabe, anglais et français. Le public pourra poser des questions et échanger des idées grâce à une messagerie instantanée.

À la suite de la célébration du centième anniversaire de la fondation du pays le 1er septembre, les deuxième et troisième débats ResiliArt Liban proposeront une réflexion sur le développement de la culture libanaise et sur la dynamique scène créative du pays, en envisageant l’avenir de la créativité et des arts libanais : ResiliArt Liban : Les musées et galeries d’art pour le retour à la vie culturelle à Beyrouth aura lieu le 17 septembre.

Enfin, le troisième thème, intitulé ResiliArt Liban : Jeter un pont entre le passé et l’avenir grâce au patrimoine bâti, se tiendra le 24 septembre.

Les explosions ont fait plusieurs milliers de victimes dont près de 200 morts, dévastant de vastes secteurs de certains des quartiers historiques de la ville. De nombreux lieux culturels ont été endommagés, en particulier dans les quartiers de Gemmayze et Mar Mekhael, privant les artistes et les professionnels de la culture des lieux où ils avaient coutume de créer et de présenter leur travail. Les explosions ont également gravement endommagé de l’équipement indispensable au travail artistique, privant de nombreux artistes des outils dont ils ont besoin pour créer et gagner leur vie, tout en privant le public de l’accès à la culture et aux arts.

Le secteur culturel au Liban faisait déjà face à une crise bien avant ce cataclysme, de par une instabilité économique et sociale et des strictes mesures de confinement dues au COVID-19. Les déflagrations représentent un nouveau coup dur pour les communautés artistiques et culturelles du pays. La réponse à des crises de cette ampleur requiert solidarité, engagement et coordination entre les communautés locale et internationale. L’UNESCO a lancé l’initiative #LiBeirut(« pour Beyrouth » en arabe) afin de mobiliser le soutien international, d’aider à la reconstruction et au relèvement du patrimoine, de la vie culturelle de la ville ainsi que pour permettre la poursuite de l’éducation.

Alors que la ville et le pays répondent à ces destructions, entament la phase de reconstruction et de relèvement à court et long termes, il est impératif de se pencher sur les besoins du secteur culturel. Ses priorités, préoccupations et recommandations doivent être identifiées et reflétées dans des politiques et la prise de mesures visant à garantir que les efforts de relèvement soient réellement bénéfiques et qu’ils soutiennent efficacement le secteur de la culture ainsi que tous les acteurs de la chaîne de valeur créative. Les débats « ResiliArt Liban » fourniront une plate-forme importante pour que les artistes et les professionnels de la culture du Liban soient entendus.

Source: UNESCO