Violence diatribe hier de l’ancien Premier Ministre Saad Hariri accusant son successeur Hassan Diab de vouloir “détruire le système économique libre” en défense du gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, un de ses proches, lui-même confronté à d’importantes critiques après que la livre libanaise ait atteint son plus bas niveau historique face au dollar.

Pour rappel, Saad Hariri avait déjà jugé par le passé le gouverneur de la Banque du Liban, intouchable.

Ainsi, il a qualifié le discours du Premier Ministre qui appelait Riad Salamé à s’expliquer sur la dégradation de la parité entre Dollar et Livre Libanaise, de “coup avec un langage militaire”.

“Il y a des remarques dangereuses pour manipuler les sentiments du peuple, leurs inquiétudes sociales et la peur de qualité de vie avec, pour objectif, de se distancier de l’abandon complet du gouvernement”, estime l’ancien chef du gouvernement dont la politique économique et celle de son père Rafic Hariri est considérée par beaucoup comme étant à l’origine de l’importante dette publique.

“Il y a une phase de revanche contre une époque entière”, note Saad Hariri, qui accuse Hassan Diab de mener la charge.

Bravo Hassan Diab, tu es en train de réaliser leurs rêves de détruire le système économique libre. Ils t’applaudissent à la Présidence de la République.

Saad Hariri s’en est également pris au Courant Patriotique Libre, l’accusant d’être responsable de la moitié de la dette publique en raison de la subvention pour la production d’électricité, pourtant alors que ses alliés et lui étaient à la Présidence du Conseil et à la politique étrangère visant, selon lui, à menacer les liens du Liban avec les Pays Arabes et la communauté internationale.

“Est ce que le gouverneur de la Banque Centrale est à blâmer pour tout cela, s’interroge l’ancien premier ministre.

Cette information intervient alors que le Premier Ministre Hassan Diab, en accord avec la Présidence de la République, a décidé d’engager une compagnie d’audit internationale pour mener une mission au sein de la Banque du Liban. Hassan Diab a également accusé la politique du gouverneur de la Banque du Liban, à son poste depuis 1993, à l’arrivée de Rafic Hariri, d’être à l’origine de la perte de plus de 7 milliards de dollars depuis le début de l’année alors que la livre libanaise a poursuivi sa chute dans le marché noir, avec une parité qui atteignait hier 3 900 LL/USD à la vente.

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