Le général de division américain Jasper Jeffers, président du Mécanisme de mise en œuvre de la cessation des hostilités, accompagné du général de brigade français Guillaume Ponchin, a récemment visité les points de contrôle de l’armée libanaise (LAF) dans cette région. Cette initiative souligne l’engagement international à soutenir le Liban dans la sécurisation de son territoire et le retour à une vie normale pour ses habitants.
Une prise de contrôle complète par la 5ᵉ brigade de l’armée libanaise
La 5ᵉ brigade de l’armée libanaise a pris le contrôle total de cette zone immédiatement après le retrait des forces israéliennes la semaine dernière. Ce transfert de responsabilités illustre la volonté de restaurer la souveraineté libanaise dans une région marquée par des décennies de conflits. Les soldats de la 5ᵉ brigade ont entamé des opérations visant à sécuriser les routes et les villages pour permettre aux résidents de regagner leurs foyers en toute sécurité.
Le général Jeffers a salué l’efficacité des patrouilles et des points de contrôle, soulignant que l’armée libanaise est aujourd’hui un acteur clé de la stabilité locale. Selon lui, cette présence renforce le sentiment de sécurité, essentiel pour que la population civile puisse reprendre ses activités normales.
Une surveillance accrue et un engagement pour la sécurité
Lors de leur visite, les généraux Jeffers et Ponchin ont inspecté sept points de contrôle tenus par l’armée libanaise. Ces installations permettent de surveiller les routes principales et de prévenir tout mouvement de groupes armés non autorisés, conformément à l’Accord de cessation des hostilités signé le 26 novembre 2024. Cet accord stipule également que les troupes israéliennes doivent se retirer complètement du territoire libanais d’ici le 26 janvier 2025.
Cependant, des sources médiatiques israéliennes ont émis des doutes sur ce calendrier, indiquant que la présence militaire israélienne pourrait se prolonger au-delà de cette date. En outre, les violations de l’accord par les forces israéliennes se multiplient, incluant des bombardements au nord du fleuve Litani et la destruction de nombreuses habitations. Ces actions compliquent la mise en œuvre des mesures de stabilisation et augmentent les tensions dans la région.
Des attaques qui suscitent l’indignation
Les violations israéliennes ne se limitent pas aux infrastructures ou aux habitations. Aujourd’hui même, des soldats israéliens ont ouvert le feu sur l’équipe de LBCI, un média libanais, dans la partie ouest de Mays al-Jabal. Cet incident illustre les risques auxquels sont exposés les civils et les professionnels des médias dans cette zone sous tension.
Ces actions, qualifiées de provocations par plusieurs observateurs, entravent les efforts de paix et exacerbent l’instabilité. Elles témoignent également de la fragilité de l’accord de cessation des hostilités dans un contexte où le dialogue reste limité.
Reconstruction et déminage : des défis de taille
Les efforts de reconstruction dans cette région sont cruciaux pour rétablir la normalité. La visite a permis de constater les travaux de déminage entrepris par l’équipe d’ingénieurs de la LAF, un processus indispensable pour garantir la sécurité des zones résidentielles et agricoles. Les roquettes de 107 mm neutralisées récemment montrent l’ampleur des défis encore présents. Ces efforts visent à restaurer la confiance des habitants envers leur capacité à reprendre leurs activités en toute sécurité.
En parallèle, les infrastructures endommagées, notamment les routes et les réseaux électriques, nécessitent une attention particulière pour accélérer le retour à une vie normale. Les autorités locales travaillent en étroite collaboration avec l’armée et des organisations internationales pour coordonner ces initiatives.
Une coopération internationale renforcée
La visite conjointe des généraux américain et français illustre le rôle de la communauté internationale dans l’accompagnement du Liban. La présence de ces hauts responsables militaires souligne la reconnaissance du travail accompli par la LAF et renforce l’importance de la coopération multilatérale pour garantir une paix durable.
Le général Jeffers a déclaré : « Les patrouilles et points de contrôle de l’armée libanaise fonctionnent efficacement dans tout le sud-ouest du Liban. Les soldats accomplissent leur mission avec dévouement en tant que garants exclusifs de la sécurité du Liban. » De son côté, le général Ponchin a insisté sur la nécessité d’un soutien continu pour permettre à la LAF de maintenir ses capacités opérationnelles et d’assurer une transition pacifique.
Une étape vers la normalisation
Le retrait progressif des forces israéliennes, couplé aux efforts soutenus de la LAF, marque une avancée encourageante pour la région. En assumant pleinement ses responsabilités sécuritaires, l’armée libanaise démontre sa capacité à protéger la population et à prévenir d’éventuelles escalades. Ce développement est également essentiel pour rétablir la confiance entre les différentes communautés et soutenir le redressement économique d’un Liban en crise.
Les résidents locaux commencent à entrevoir une lueur d’espoir après des années d’incertitude. La stabilité apportée par l’armée libanaise leur permettra de reconstruire leurs vies et de contribuer au développement de leur région. Cette dynamique positive repose sur une coopération continue entre les forces libanaises, les acteurs internationaux et les autorités civiles.