Alors que la Banque du Liban a publié différentes circulaires permettant le retrait de comptes en dollars en livres libanaises à hauteur “de la parité du marché” mis en place en coopération avec l’Association des Banques du Liban et du syndicat des agents de change et que le contrôle des capitaux, pourtant jugé illégal continue à être appliqué, la Banque Audi propose à sa clientèle de doubler la mise.
En effet, si un client ramène des devises étrangères depuis l’étranger et qu’il les place en “dollar local”, c’est-à-dire bloqué par le contrôle des capitaux et ne pouvant être retiré en devises étrangères que sous condition contrairement aux comptes “frais”, la Banque Audi pourrait jusqu’à multiplier la somme par le chiffre de 2.1 fois. Les clients pourraient ainsi retirer leur argent conformément aux dernières décisions, en livre libanaise.
Ainsi si une personne ramène 1000 USD en la transformant en dollars libanais, elle recevra 2100 USD équivalent à plus de 5 460 000 Livres Libanaises à la parité de 2600 LL/USD en cas de retrait, soit 1 400 USD au marché noir. Elle pourrait ainsi faire un gain de 400 USD en spéculant contre la Livre Libanaise en raison des différences de taux.
L’avantage pour l’établissement bancaire serait ainsi de renflouer rapidement ses réserves en devises étrangères. Cependant, ces mesures pourraient encore inciter à la spéculation contre la monnaie locale.