Pomme de Cèdre du Liban. Crédit Photo: François el Bacha pour Libnanews.com. Tous droits réservés.

La controverse concernant le principe de neutralité a pris de l’ampleur ce weekend après les propos du patriarche Béchara Boutros Rahi et la réponse du président du conseil supérieur chiite, Abdul Amir Qabalan ce weekend.

Le Patriarche maronite a ainsi estimé, au cours de son sermon dominical que le système de neutralité n’est pas sectaire, partisan ou importé de l’étranger mais il s’agit de regarder “notre identité principale et notre nature”. Il a décrit sa proposition de voie de passage pour le salut de tous les libanais sans exception.

Le système de neutralité réclame un état fort à travers son armée, ses institutions, la loi et la justice. “Un état capable de se défendre lui-même, d’unir la population et de créer un système politique stable et une croissance économique.

Il a également appelé à compléter le pacte national de 1943 et les accords de Taëf avec un système de neutralité actif.

Le Président du Haut Conseil Supérieur Chiite Abdul Amir Qabalan a répondu ce dimanche au patriarche dans un discours marquant le 14ème anniversaire du conflit israélo-libanais de 2006.

Il s’agirait, selon le dignitaire chiite d’une pétition “idiote et petite” visant à sympathiser avec les traitres et les collaborateurs avec des slogans ayant pour objectifs de tordre l’image de la résistance après son triomphe contre l’ennemi sioniste.

L’objectif de ces propositions est d’inciter au conflit avec un ennemi tyrannique qui occupe toujours une partie du territoire libanais et qui viole constamment la souveraineté libanaise pour voler “les eaux et les ressources d’hydrocarbures.

Il ne s’agit pas “de perdre le nord” face aux intérêts nationaux et éthiques du Liban alors que des pressions internationales et régionales visent à le déchirer, estime le cheikh Abdul Amir Qabalan, qui a dénoncé l’état de siège économique et les sanctions visant le pays des cèdres. “Ils interfèrent avec les affaires internes et incitent des composantes de la nation les unes contre les autres, pour appeler au fédéralisme, pour blâmer la résistance face à la crise sociale et économique et proposent la neutralité comme moyen de sortie des crises actuelles”.