Des livres libanaises. Crédit Photo: François el Bacha pour Libnanews.com

Après une courte accalmie initiée par l’espoir de voir se réaliser une aide internationale massive suite à l’explosion du port de Beyrouth, choses pour l’heure écartée puisque dépendante de réforme dans le secteur de l’énergie ou encore à un audit de la Banque du Liban, la livre libanaise a, à nouveau, perdu du terrain face au dollar avec un taux de change qui attend 7100 LL/USD à l’achat et c’est 7300 LL/USD à la vente au marché noir.

Par ailleurs, il semblerait que la constitution du prochain gouvernement probablement dirigée par l’ancien premier ministre Saad Hariri ferait face a certaines difficultés induites par les demandes de la communauté internationale à ce que le prochain cabinet soit composé de technocrates. Pour l’heure, les partis politiques locaux refuseraient un tel scénario faisant craindre un blocage de l’aide internationale pourtant nécessaire à la relance d’une économie impactée par une crise d’une ampleur inimaginable.

Par ailleurs, de nombreuses interrogations se pose désormais par rapport aux négociations avec le fonds monétaire international et par rapport aux négociations qui n’ont toujours pas été ouvertes avec les créanciers détenant des eurobonds pour lequel le Liban a déclaré un état de défaut en mars dernier.

Selon les dernières estimations, suite à l’explosion du port de Beyrouth prenant en considération le cumul de la crise économique mais également de celle induite par l’épidémie du coronavirus COVID-19, la récession économique pourrait même atteindre -24 %, et le PIB passer de 55 milliards en 2019 à 33 milliards de dollars seulement en 2020.

Pour l’heure, 50 % de la population active serait au chômage. 65 % de la population totale vivrait en dessous du seuil de pauvreté soit avec moins de six dollars par jour.