Le siège de l'Association des Banques du Liban (ABL). Crédit Photo: NNA.
Le siège de l'Association des Banques du Liban (ABL). Crédit Photo: NNA.

Alors que des sources gouvernementales ont indiqué que le Liban demandera prochainement l’aide technique du FMI en vue de restructurer la dette publique, l’Association des Banques du Liban a indiqué espérer que les autorités parviendront à rembourser la somme de 1.2 milliards de dollars, soit le montant des obligations arrivant à maturité en mars prochain.

Ces derniers estiment dans un communiqué que la restructuration de la dette libanaise réclame du temps et l’assistance d’organisations internationale, ce qu’elles estiment manquer pour le moment.

Ce communiqué intervient alors que les autorités libanaises n’hésitent plus officiellement à envisager un appel à l’aide au Fonds Monétaire International (FMI) face à une dette publique devenue incontrôlable, estimée officiellement à 155% du PIB mais pouvant atteindre officieusement 176% du PIB. En effet, le Pays des Cèdres est déjà touché par un important effondrement économique, son PIB étant passé de 55 milliards de dollars à 51 milliards de dollars fin 2019.

Par ailleurs, le déficit budgétaire continue à se creuser avec une baisse des revenus de l’état de plus 40% au dernier semestre 2019. Plusieurs facteurs sont ainsi en cause, dont de nombreuses faillites d’entreprises mais également le contrôle des capitaux instaurées par les banques elles-mêmes via l’association des Banques du Liban, ce qui a amené de nombreuses entreprises à ne plus pouvoir s’approvisionner en matières premières.

Plus de 220 000 emplois dont 160 000 seulement pour le mois d’octobre 2019 ont été ainsi détruits.

Par ailleurs, les experts doutent de la capacité réelle de la banque du Liban à rembourser les obligations arrivant à échéance comme ce qu’elle a précédemment fait depuis le mois de mai 2019, les réserves monétaires brutes diminuant d’un milliard de dollars par mois alors qu’on ignore le montant exact des réserves monétaires nettes. C’est ainsi que le prix des obligations libanaises cotées à l’étranger se sont effondrées, les investisseurs internationaux estimant que le Liban devrait manquer à ses engagements et déclarer officiellement un état de défaut de paiement.

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