L’ambassade d’Irak à Damas a été évacuée dimanche, ses dix employés ayant rejoint le Liban voisin par voie terrestre, selon une source diplomatique anonyme citée par l’AFP. Cette décision intervient dans un contexte de tensions extrêmes dans la capitale syrienne, où les forces rebelles ont pris le contrôle et déclaré la fin du régime de Bachar al-Assad.
La source du ministère des Affaires étrangères irakien a précisé que les employés, y compris le chef de mission, sont arrivés à Beyrouth « en bon état ». Cette évacuation a été justifiée par « les tensions à Damas, le retrait complet de l’armée et la perte de sécurité ».
Une capitale en plein bouleversement
Damas, autrefois bastion du régime Assad, est désormais sous le contrôle des forces rebelles, après une offensive éclair qui a marqué la fin d’une guerre civile de 13 ans. La chute rapide de la capitale a plongé la région dans une incertitude accrue, obligeant les ambassades et les institutions étrangères à réévaluer leur présence en Syrie.
La décision de Bagdad d’évacuer son personnel diplomatique témoigne des inquiétudes croissantes dans la région face à l’instabilité en Syrie. Les voisins, notamment le Liban, la Jordanie et la Turquie, surveillent la situation de près, alors que la chute du régime pourrait avoir des conséquences transfrontalières, telles qu’une nouvelle vague de réfugiés ou une résurgence d’affrontements sectaires.
Bagdad a historiquement entretenu des relations complexes avec le régime syrien. Si l’Irak a souvent dénoncé l’ingérence de groupes extrémistes utilisant la Syrie comme base d’opérations, il a également maintenu une certaine coopération sécuritaire avec Damas. Cette évacuation pourrait signaler une redéfinition des priorités irakiennes dans le contexte post-Assad.