Des sources gouvernementales indiquent que le Liban s’apprêterait à demander l’aide technique du FMI en vue de restructurer sa dette publique.

Cependant pour pouvoir restructurer sa dette et ainsi ouvrir des négociations avec les créanciers, les autorités libanaises doivent déclarer préalablement une situation de défaut de paiement, ce qui n’est pas sans conséquences, notamment concernant le paiement des salaires ou des retraites de la fonction publique.

Pour rappel, la dette publique atteindrait officiellement 90 milliards de dollars pour un PIB officiellement de 55 milliards de dollars mais qui serait en recul à 51 milliards de dollars en raison de la crise économique. Par ailleurs, le Liban devrait débourser près de 5 milliards de dollars en 2020, dont 1.2 milliards de dollars seulement au mois de mai, pour rembourser les obligations arrivant à maturité ainsi que le service de la dette publique.

Face à cette situation, seul le FMI possède la capacité actuellement à pouvoir aider le Pays des Cèdres.

Les experts doutent des capacités des autorités libanaises à faire face à la situation actuelle, la Banque du Liban ayant remboursé sur le compte de ses réserves monétaires, les obligations libanaises arrivant à échéance depuis le mois de mai 2019. Ces réserves monétaires s’amenuisent actuellement, un rapport de la banque américaine Bank of America Merril Lynch estimant qu’elles devraient même être négatives à partir du mois de juin prochain.

Ainsi, face à cette dette, les marchés notent qu’il est fortement probable que les obligations libanaises puissent être remboursées, ce qui a provoqué une chute de leurs valeurs sur les marchés internationaux.

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