Le syndicat des propriétaires de boulangeries a annulé la grève générale qu’ils entendaient pourtant entamer aujourd’hui.

Ils exigeaient ainsi une hausse des prix du pain, sans, pour l’heure, avoir obtenu gain de cause. À l’annonce de cette grève, dès hier soir, les consommateurs libanais ont été saisis de panique, se rendant dans les boulangeries encore ouvertes. Des incidents ont été signalés.

En octobre 2019 déjà, les boulangers avaient menacé les autorités libanaises d’entreprendre un mouvement de grève général en raison des difficultés d’échanger des livres libanaises contre des dollars nécessaires à l’achat des matières premières. Ils seraient depuis confrontés aux mêmes difficultés, à savoir, le refus de certaines banques d’échanger des devises américaines au taux officiel de 1507 livres pour un dollar et donc sont obligés à recourir aux services de changeur à des taux de change plus élevés du marché parallèle, à savoir hier à 2 500 LL pour un dollar environ. 

Cette grève intervenait en dépit de l’adoption par la Banque du Liban (BDL) de la circulaire 530 en novembre 2019 mettant en place un mécanisme spécifique d’échange de devises américaines au taux officiel via l’utilisation des réserves monétaires de la Banque Centrale. Cela est le cas pour les importateur d’essence, de blé et de farine, et de médicaments. Cependant, les syndicats des propriétaires de médicament, de minoteries ou encore des stations essence, accusent les autorités ou encore les banques libanaises de ne pas respecter cette circulaire, provoquant ainsi des pénuries dans leurs secteurs d’activité.

Autre motif d’inquiétude, l’épuisement des réserves monétaires de la Banque du Liban fait craindre actuellement, la mise en défaut prochain des institutions publiques.

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