Les souks de Tripoli au Nord Liban. Crédit Photo: François el Bacha.

L’Association des commerçants du Nord-Liban a adressé un appel au gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé et à l’Association des banques, pour souligner “la nécessité de restituer les facilités, les prêts et les transferts”, faute de quoi, ils pourraient alors entrer en grève fiscale.

Pour rappel, l’association des banques libanaises (ABL) avait instauré une limitation des retraits à 1 000 USD par semaine au maximum et à interdire les transferts à l’étranger, en raison de l’importante crise de liquidité présente sur le marché Libanais.

Selon l’Association des commerçants du Nord-Liban, “les indicateurs négatifs de la crise économique au Liban continuent de s’aggraver et que ses répercussions sur le marché libanais et les besoins quotidiens et humanitaires des populations en équipement et fournitures médicales ainsi que la pénurie de denrées alimentaires ont commencé”. 

L’institution faisait référence à la rupture déjà de certains stocks d’aliments et de fourniture de base pour les hôpitaux, notamment les stents et les poches de sang.

L’Association des commerçants du Nord-Liban estime que les principaux facteurs contribuant à cette crise sont à trouver parmi “les mesures introduites par la Banque du Liban et l’Association des banques pour arrêter les transferts aux fournisseurs à l’étranger afin de sécuriser les marchandises importées.

Ainsi, le syndicat met en garde les autorités estimant qu’il y a des menaces graves de pénuries “de produits alimentaires essentiels, des faillites d’entreprises et un risque d’augmentation du taux de chômage entrainant une hausse de la criminalité.”

En cas de refus des autorités à prendre en considération cela, ‘association appellera à une réunion élargie dans le Nord pour tous les commerçants, hommes d’affaires, entreprises, grandes et petites entreprises et industriels afin d’arrêter le paiement des cotisations provenant des taxes financières, de la taxe sur la valeur ajoutée et des obligations dues aux banques”. Il s’agira alors de continuer à honorer les salaires des employés et les charges liées aux locations.

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