high angle view of a jerusalem city and al aqsa mosque
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L’histoire du conflit israélo-palestinien est parsemée de décisions stratégiques qui ont eu des conséquences durables. Analysons certaines erreurs clés et leur impact sur la situation actuelle :

  1. Refus de la Résolution 181 de l’ONU (1947)
    La Résolution 181 de l’ONU proposait la partition de la Palestine en deux États, l’un juif et l’autre arabe, avec Jérusalem comme zone internationale. Alors que les dirigeants juifs ont accepté cette résolution, les dirigeants palestiniens et les États arabes ont rejeté cette offre, préférant la lutte armée contre la création de l’État d’Israël. Ce refus a conduit à la guerre de 1948, ou Nakba, qui a entraîné l’exode de centaines de milliers de Palestiniens et a établi Israël sur une plus grande partie du territoire qu’initialement prévu.
  2. La Nakba et l’Exode de 1948
    L’exode des Palestiniens durant la Nakba est une des erreurs les plus controversées. De nombreux analystes estiment que les Palestiniens auraient pu mieux résister et négocier leurs droits s’ils étaient restés sur place. Cependant, l’ampleur des violences et la pression militaire israélienne ont rendu cette option extrêmement difficile, entraînant la perte de terres et de propriétés pour de nombreux Palestiniens.
  3. Alliance avec les Groupes Islamistes et Radicaux
    L’alliance entre certains groupes palestiniens et des factions islamistes ou de gauche radicale a eu des répercussions importantes. Par exemple, les liens avec la gauche libanaise ainsi qu’avec le Hezbollah et d’autres groupes radicaux ont exacerbé les tensions au Liban, contribuant à la guerre civile libanaise et à des conflits sectaires qui ont gravement impacté la région.
  4. Immixtion au Liban et Relations avec les Communautés Locales
    L’implication des Palestiniens au Liban a eu des conséquences catastrophiques pour le Liban et pour la cause palestinienne. En cherchant à utiliser le Liban comme base pour leur lutte, les groupes palestiniens ont provoqué des tensions avec les communautés chrétiennes libanaises, ainsi que des conflits avec la Syrie et Israël. Cette stratégie a souvent été perçue comme une ingérence dans les affaires libanaises et a aggravé les divisions internes.
  5. Les Stratégies Controversées de Yasser Arafat
    Yasser Arafat, dirigeant de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), a été critiqué pour ses stratégies politiques ambiguës. Ses négociations avec Israël, notamment les Accords d’Oslo, ont été vues comme des concessions insuffisantes par certains et comme des trahisons par d’autres. Son approche a souvent été marquée par des contradictions, contribuant à une perte de confiance et à des tensions internes au sein du mouvement palestinien.
  6. La Création du Hamas et les Tactiques Radicales
    La montée du Hamas en tant qu’acteur majeur de la politique palestinienne a marqué un tournant radical. Le Hamas, avec son idéologie islamiste radicale et ses attaques violentes contre Israël, a conduit à une escalade du conflit. Sa prise de contrôle de Gaza a également entraîné des tensions avec l’Autorité palestinienne, compliquant davantage les efforts de paix.
  7. L’Approche Violente contre Israël
    Les attaques violentes contre Israël, y compris les attentats suicides et les tirs de roquettes, ont conduit à des représailles israéliennes sévères. Cette approche a souvent entraîné une escalade de la violence et des souffrances accrues pour la population palestinienne. Les tactiques violentes ont également nui à la cause palestinienne sur la scène internationale, en renforçant les perceptions négatives et en compliquant les négociations de paix. L’élection de Yahya Sinwar , l’homme qui a organisé le massacre du 7 Octobre 2023 en Israël,  à la tête du Hamas , n’arrange certainement pas les choses et met de l’eau au moulin de Netanyahu. 

Conclusion : Le Fanatisme et la Corruption comme Obstacles à la Réalisation de la Cause Palestinienne

Le fanatisme islamique et la corruption au sein des structures palestiniennes ont joué un rôle déterminant dans la détérioration de la cause palestinienne. L’idéologie radicale, incarnée par des groupes comme le Hamas, a non seulement aggravé le conflit avec Israël mais a également conduit à une intensification des souffrances pour la population palestinienne. Les attaques terroristes et les actes de violence ont souvent renforcé les mesures répressives israéliennes, entraînant des pertes humaines et matérielles importantes et compromettant les efforts de paix.

Parallèlement, la corruption au sein de l’Autorité palestinienne et du Hamas a sapé la crédibilité et l’efficacité des dirigeants palestiniens. Les accusations de détournement de fonds et de mauvaise gestion ont alimenté la frustration parmi la population, affaibli le soutien international et compliqué la mise en place d’une gouvernance stable et transparente. Cette corruption a non seulement nui à l’effort pour parvenir à une solution politique viable mais a également contribué à l’instabilité interne.

En fin de compte, ces facteurs combinés ont eu un impact dévastateur sur la cause palestinienne, entraînant une situation où les espoirs d’un État palestinien viable et d’une paix durable semblent de plus en plus lointains, voire impossible. Une introspection critique et des réformes profondes sont nécessaires pour inverser cette dynamique et progresser vers une résolution juste du conflit.

Bernard Raymond Jabre 

Bernard Raymond Jabre
Bernard Raymond Jabre, Etudes scolaires à Jamhour puis à l’Ecole Gerson à Paris, continua ses études d’économie et de gestion licence et maitrise à Paris -Dauphine où il se spécialise dans le Master « Marchés Financiers Internationaux et Gestion des Risques » de l’Université de Paris - Dauphine 1989. Par la suite , Il se spécialise dans la gestion des risques des dérivés des marchés actions notamment dans les obligations convertibles en actions et le marché des options chez Morgan Stanley Londres 1988 , et à la société de Bourse Fauchier- Magnan - Paris 1989 à 1991, puis il revint au Liban en 1992 pour aider à reconstruire l’affaire familiale la Brasserie Almaza qu’il dirigea 11 ans , puis il fonda en 2003 une société de gestion Aleph Asset Management dont il est actionnaire à 100% analyste et gérant de portefeuille , de trésorerie et de risques financiers internationaux jusqu’à nos jours.

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