Les hôpitaux privés ont publié via le conseil d’administration du Syndicat des propriétaires de ces établissement, un communiqué dénonçant la suspension par la Caisse nationale de sécurité sociale du paiement des avances mensuelles depuis le début de cette année.

Selon le communiqué, “la grande majorité des importateurs imposent aux hôpitaux payer les factures de médicaments et de fournitures médicales en espèces à la livraison, une condition devenue impossible. Compte tenu du manque de liquidités des hôpitaux, de la mauvaise situation financière dans laquelle se trouvent les hôpitaux en raison du non-paiement de leurs de longues périodes, ils ne peuvent pas soutenir cette charge financière supplémentaire qui leur est imposée en raison de l’arrêt des paiements de la sécurité sociale”. 

Les hôpitaux appellent par conséquent les responsables de la sécurité sociale “à prendre la décision de procéder au paiement des avances mensuelles aux hôpitaux lors de leur réunion de vendredi prochain, et à mettre en œuvre cette décision dans les meilleurs délais, en commençant par les sommes dues pour les mois de janvier et février”, indiquant que les établissements hospitaliers se actuellement dans l’incapacité d’assurer la prise en charge des patients et notamment ceux qui nécessitent des soins de type dialyse ou traitements anti-cancéreux.

Par ailleurs, les prix des médicaments et équipements médicaux ont augmenté après la décision de la Banque du Liban de réduire les subventions qui étaient jusque là accordées via ses réserves monétaires depuis septembre dernier.

Les subventions partielles des médicaments sont ainsi passées en novembre de 130 millions de dollars à 30 millions de dollars à peine, privant une large partie des patients de médicaments. La majorité des médicaments voient leurs prix majorés de plus de 22% alors que nombreuses molécules continuent à manquer sur le marché libanais.

Cette information intervient alors que le gouvernement libanais a présenté un projet de restructuration de secteur financier amenant les déposants, y compris les fonds de la sécurité sociale, à subir une décote de 55%. Par ailleurs, le budget 2022 prévoit d’annuler la dette de l’état vis-à-vis des fonds de la sécurité sociale, via l’annulation de l’article 124 qui prévoyait le versement de cette dette.

Pour rappel, lors du précédent budget en 2019, l’article 71 de la loi de finances 2019 prévoyait que l’État paye ses arriérés, sous forme de dix annuités de 543 milliards de livres libanaises chacune, soit 362 millions de dollars chacun, des paiements qui n’ont pas été depuis effectuées.

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