Le procureur du Mont-Liban, le juge Ghada Aoun, a interrogé ce lundi le président de la Banque de Beyrouth et président de l’Association des Banques du Liban, Salim Sfeir, ainsi que le président de la Banque Audi, Samir Hanna, suite à une plainte déposée par le groupe “People want to reform the Régime.

Si le gouverneur de la Banque du Liban a manqué à ses rendez-vous judiciaires au prétexte de l’immunité conférée par ses fonctions, immunité qui n’est pas pourtant valide dans le cadre d’accusations de détournements de fonds, les 2 dirigeants se sont présentés devant la magistrate.

Cette plainte vise 14 banques libanaises, leurs dirigeants ainsi que le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé, accusé de détournement de fonds après avoir permis le transfert de 8 milliards de dollars à l’étranger. Sur ces 14 banques, 7 établissements seraient mis en cause: sur ces 8 milliards de dollars qui appartiendraient en réalité à la banque centrale, 7 milliards de dollars étaient ainsi conservées par les établissements locaux sur des comptes basés à l’étranger, alors que le Liban traverse une grave crise économique caractérisée par – outre une dégradation de la parité de la livre libanaise face au dollar – une interdiction informelle pour les déposants d’accéder à leurs fonds.

Parmi les autres personnes qui pourraient prochainement passer devant la juge ce mardi et ce jeudi, Khalil al-Bitar, un membre du conseil d’administration de Bank Audi.

De source médiatique, on indique que la procureur du Mont Liban, la juge Ghada Aoun pourrait publier prochainement un arrêté interdisant aux dirigeants de ces établissements de pouvoir se rendre à l’étranger. Ils pourraient également voir leurs biens et avoir être gelés.

Cette affaire s’ajoute à celles déjà existantes à l’encontre du gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé et des banques libanaises. Si celui-ci fait déjà l’objet d’un mandat d’arrêt après avoir manqué à 4 reprises à se présenter devant la juge pour se faire interroger, désormais, en ligne de mire, les dirigeants de ces établissements pourraient également être visés.

Certains de ces établissements sont déjà visés par des enquêtes en France, en Suisse, au Luxembourg et en Allemagne où est également impliqué le gouverneur de la Banque du Liban pour détournement de fonds et blanchiment d’argent. Berlin a ainsi estimé à plus d’un milliard de dollars son patrimoine, un montant conséquent non compatible avec un enrichissement licite.

Ce dossier qui repose sur la table du juge Jean Tannous implique également le frère du gouverneur de la BdL Raja Salamé et d’une de ses entreprises Forry Associates accusée d’avoir détourné 300 millions de dollars de commissions de la BdL. Côté libanais, le procureur de la république, le juge Ghassan Oweidat, un proche comme Riad Salamé de l’ancien premier ministre Saad Hariri, aurait empêché le magistrat en charge de l’enquête de communiquer avec ses homologues étrangers.

1 COMMENTAIRE

  1. Est il vrai qu’une personne qui fais un cheque en blanc et une personne qui n’honore pas une traite qui vient à échéance on les mets en prison? Auquel cas pourquoi pas la prison pour les responsables de banque qui ont décrété le gel de nos économies,et qu’on est réduit à la mendicité!!!!

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