Selon la Direction Générale du Cadastre et de la Conservation Foncière (LRC), le marché immobilier libanais a enregistré 36 382 transactions d’une valeur totale de 3,7 milliards de dollars en 2024. Cette valorisation repose sur le taux de change officiel de 1 USD = 89 500 LBP, en vigueur depuis le 1er février 2024.
Hausse significative du nombre de transactions
L’évolution annuelle des transactions montre une hausse de 29,52 %, avec 4 326 transactions en décembre 2024, contre 3 340 en décembre 2023. Sur un mois, l’augmentation est encore plus marquée, avec 2 500 transactions en novembre 2024, ce qui représente une croissance mensuelle de 73,04 %.
En valeur, les transactions immobilières ont totalisé 391,32 millions de dollars en décembre 2024. Cette dynamique s’explique par plusieurs facteurs :
- La stabilisation relative du taux de change
- Une demande accrue sur certains segments du marché
- L’impact de l’accord de cessez-le-feu signé fin novembre
Répartition régionale des transactions
Beyrouth conserve la plus grande part du marché en termes de valeur, totalisant 24,61 % des transactions, soit 96,32 millions de dollars. Elle est suivie de près par Baabda, qui représente 24,47 % du total, soit 95,75 millions de dollars.
Région | Transactions (valeur en $M) | Part du marché (%) |
---|---|---|
Beyrouth | 96,32 | 24,61 |
Baabda | 95,75 | 24,47 |
Mont Liban | 85,60 | 21,88 |
Nord | 53,40 | 13,64 |
Sud | 30,25 | 7,73 |
Bekaa | 18,00 | 4,60 |
Nabatiyeh | 0,00 | 0,00 |
Le prix moyen des transactions à Beyrouth est nettement plus élevé que dans les autres régions, expliquant pourquoi la capitale domine en valeur malgré un nombre plus faible de ventes. À l’inverse, les transactions dans certaines zones rurales ou périurbaines affichent des montants plus faibles.
Nabatiyeh : un marché paralysé par l’incertitude
Aucune transaction n’a été enregistrée dans le gouvernorat de Nabatiyeh, ce qui témoigne d’une forte incertitude géopolitique. Bien qu’un accord de cessez-le-feu ait été conclu le 27 novembre 2024, plusieurs facteurs freinent le marché immobilier local :
- Craintes de nouvelles tensions
- Spéculations sur l’évolution du marché
- Destructions massives rendant de nombreux biens inhabitables
L’absence de transactions dans cette région contraste avec la reprise observée ailleurs, notamment à Beyrouth et Baabda.