Un activiste, Roland Nassour, luttant contre la construction du barrage de Bisri, au Sud de la Capitale Beyrouth, a été violemment agressé lors d’une randonnée sur les lieux ce dimanche.

Roland Nassour, étudiant en ingénierie et coordinateur de la campagne visant à dénoncer ce barrage, était alors sur place avec des visiteurs pour une excursion visant à souligner l’importance de cette vallée aujourd’hui menacée.

Il a alors été pris à parti par des personnes qui, selon les témoignages, seraient dirigées par une personne recherchée par la justice mais bénéficiant de certaines protections politiques.

Après avoir réussi à leur échapper à travers les champs et les forêts, Roland Nassour a réussi à atteindre un véhicule qui l’a pris à l’optimal Ein w Zein avant d’être transféré à l’AUH où il a été opéré. Il a notamment perdu une partie de son oreille externe gauche et souffre de multiples contusions sur l’ensemble de son corps.

Sur le Net

Le groupe de défense luttant contre le barrage de Bsiri

Il ne s’agit pas de la première agression dont sont victimes les activistes qui luttent contre la construction de cet édifice. En effet, plusieurs d’entre eux ont déjà indiqué avoir fait l’objet de menaces quant à leurs intégrités physiques et morales.

Le 29 mai dernier, les membres luttant contre ce barrage avaient déjà indiqué avoir fait, sur place, l’objet de menaces par des personnes armées alors qu’il essayait de documenter des travaux conduits par le Conseil de Développement et de Reconstruction (CDR). Il avait alors été révélé que les études effectuées par cet organisme étaient erronées. En effet, suite à des forages effectuées, une importante remontée des eaux des nappes phréatiques a été constatée, en contradiction avec le résultat de ces études.

Pour rappel, le barrage de Bisri vise à alimenter en eau une grande partie de la capitale Beyrouth. Ce projet, d’un montant d’un milliard de dollars dont une partie est financée par la Banque Mondiale, fait cependant l’objet d’une vive polémique quant à son utilité réelle et à son emplacement. La vallée de Bisri est en effet l’une des dernières vallées vierges de toute construction anarchique, riche en sites historiques dont certains remontent aux époques phéniciennes et romaines.

Lire également

Un commentaire?

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.