Le vice-premier ministre Saadeh Chami a jugé nécessaire la réunion du cabinet Mikati III afin de négocier avec le Fonds Monétaire International, des négociations bloquées depuis l’année dernière et alors que le gouvernement Mikati III ne s’est plus réuni depuis le début du mois de novembre. Pour rappel, les ministres des mouvements Amal et Hezbollah s’étaient alors retirés du conseil des ministres appelant à la récusation du juge d’instruction Tarek Bitar en charge de l’enquête portant sur le port de Beyrouth après que celui-ci ait publié un mandat d’arrêt à l’encontre de l’ancien ministre des finances Ali Hassan Khalil.

Saadeh Chami a aussi indiqué qu’il existe un accord préliminaire concernant le chiffrage des pertes du secteur bancaire mais que ces chiffres ne sont pas définitifs. En effet des différents seraient dernièrement apparus. Certaines sources indiquent que les autorités libanaises auraient estimé les pertes à environ 57 milliards de dollars, selon des données qui auraient fuité de l’Association des Banques du Liban, en-dessous des estimations du gouvernement Diab (63 milliards de dollars) qui étaient confirmées par les estimations du FMI en 2020. Depuis, des sources proches du FMI indiquent que cet écart se serait encore agrandi. Certaines agences de notation comme S&P estiment désormais ces pertes à plus de 100 milliards de dollars.

Par ailleurs, le vice-premier ministre indique que le projet de loi sur le contrôle des capitaux est “le résultat de la fusion de deux projets de loi soumis par les commissions des finances et de la justice, sur la base des recommandations du Fonds monétaire international”, écartant ainsi les critiques concernant ce texte qui aurait été adopté sans être compatible avec le plan de relance économique du gouvernement et sans consulter les associations des déposants libanais.

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