Face à la probable annonce du défaut préalable à la mise en route de la restructuration de la dette libanaise, comme l’a annoncé en cette matinée une source gouvernementale, les créanciers étrangers du Liban s’organisent et commencent à former des comités qui seront chargés de négocier avec les autorités libanaises.

Pour rappel, tout accord est conditionné à l’acceptation de 75% du volume de la dette détenu par les créanciers 

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Ainsi, il est aujourd’hui probable que le Liban ne puisse pas honorer le paiement des obligations arrivant à maturité en mars prochain pour un montant de 1.2 milliards de dollars, puis en avril pour un montant de 2.1 milliards de dollars.

Face à cette annonce, les obligations libanaises libellées en devises étrangères ont poursuivi leurs chutes. Celles arrivant à maturité en mars ont ainsi perdu 12 cents et sont désormais cotées à 70 dents et celles arrivant en avril ne valent plus que 38 cents, une chute de 8 cents.

Greylock Capital Management a annoncé avoir formé, en compagnie d’autres investisseurs détenant une partie de la dette libanaise, un groupe pour étudier les options sur la table. Il s’agira de facilité la communication entre créanciers et autorités libanaises.

Cette annonce était attendue depuis longtemps, notent les experts qui estiment que 65% de la dette publique doit être tout simplement annulée pour retrouver des niveaux soutenables pour le budget public.

Pour rappel, la dette libanaise a atteint 91.6 milliards de dollars fin 2019, alors que le PIB a chuté, passant de 55 milliards de dollars à 51 milliards de dollars en raison de la grave crise économique que traverse le Liban, rendant inévitable le défaut de paiement tant redouté par les autorités libanaises.

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