Le chef de l'état, le président de la république, le général Michel Aoun, à l'occasion du centenaire du Grand Liban

S’exprimant à l’occasion du centenaire du Grand Liban, le Président de la République, le général Michel Aoun, a souligné que cette année s’est passée avec des crises sans précédentes et des désastres qui ont menacé tout espoir mais en dépit des circonstances, l’espoir est toujours présent d’un réel changement pour que le Liban se relève à nouveau.

Le chef de l’état a également évoqué les faiblesses structurelles, à chaque crise, des accords de Taëf ayant confessionnalisé le système politique et induit des paralysies des administrations publiques.

Ce centenaire, en dépit de quelques périodes de prospérité économique, culturelle et institutionnelle, a été marqué par des crises, des guerres. Le Liban ne connait aucune stabilité réelle, déplore le chef de l’état, s’interrogeant sur l’origine de cette instabilité, le système, l’environnement ou simplement la destinée.

Notre société est diverse et plurielle et les générations précédentes ont mis en place une formule de coexistence basée sur le respect de chacun et le droit à l’existence politique jusqu’à ce qu’elle suffoque suite aux évènements qui ont eu lieu dans la régions et les guerres, souligne le Général Michel Aoun

Les accords de Taëf ont leurs forces et leurs faiblesses qui apparaissent à chaque crise, allusion aux différentes crises comme celles qui ont illustrées le début de son discours.

La voix de la jeunesse libanaise appelle au changement et leurs voix font échos partout pour amener à un changement de régime, note le chef de l’état avant de poursuivre:
Oui il faut les écouter. Le temps est venu et le pluralisme est une valeur humaine et culturelle. C’est comment le Liban est fait, un message et une terre de dialogue et rassemblement. Le temps est venu de mettre en place une nouvelle formule et un nouvel accord pour le Liban. (…) Le système sectaire n’est plus valide et est devenu un obstacle à tout progrès et aux réformes.

مقابلة مع الرئيس عون بمناسبة الذكرى المئوية الأولى لإعلان “دولة لبنان الكبير”

Publiée par Lebanese Presidency sur Dimanche 30 août 2020

Le Président de la République appelle à la fin des accords de Taëf

Le Président de la République appelle par conséquent à déclarer le Liban comme un état civil et fait la promesse d’appeler à un rassemblement de dialogue spirituel et politique pour aboutir aux amendements constitutionnels appropriés.

Le chef de l’état a détaillé ses propositions au journaliste Ricardo Karam lors d’une interview qui a suivi son discours.

Il y a un besoin d’améliorer, d’amender et de changer le système libanais. Le Liban nécessite une nouvelle approche dans la manière de gérer ses affaires sur la base de la citoyenneté et d’un état de nature civile.

Le Liban n’est plus une république démocratique qui est basée sur une démocratie et une minorité, enfonce plus encore le Président de la République, mais sur une base de plusieurs républiques et non d’une seule, allusion au système de partage du pouvoir entre communauté.

Les libanais doivent définir seuls quelle sera la nouvelle formule avec un nouveau slogan, tout le monde signifie tout le monde.

Il indique que certains possèdent la force et sont capables de surmonter la crise actuelle que traverse le pays des cèdres.

Il y a du gaz dans le bloc 4

Le chef de l’état a estimé qu’il n’y a pas de similarité entre les accords de Taëf et ses circonstances lors de son adoption et celles actuelles.

Le Général Aoun a également indiqué penser qu’il y a du gaz dans le bloc 4 de la zone maritime libanaise. Cependant, il note que des circonstances politiques n’ont pas pu permettre son extraction et déclare espérer qu’un jour les raisons à cela seront trouvées.

Reconnaissant l’état de choc et l’anxiété de la population suite aux différentes crises, crise économique et explosion du port de Beyrouth notamment, il accuse des forces internes et extérieures d’avoir posé de nombreux obstacles devant lui.

Il a abordé la question de l’explosion du Port de Beyrouth et ses conséquences. Le Général Aoun a ainsi rappelé que l’enquête en cours est confidentielle et devra révéler pourquoi le navire (Rhosus) transportait du Nitrate d’Ammonium et pourquoi il est arrivé au Liban et qui en était le responsable.

Le Président de la République a indirectement accusé le Président de la Chambre Nabih Berri d’avoir bloqué le plan de restructuration de l’électricité publique dès 2010 en bloquant, via le ministère des finances, le financement du plan qui avait pourtant été décidé par le conseil des ministres.

Le chef de l’état a également déploré que le système confessionnel a instauré des lignes rouges dans la lutte contre la corruption. Il a également promis de démissionner si un membre de sa famille est convaincue de corruption.

A une série de question, le président de la république s’est prononcé en faveur du mariage civil, de l’élection par le peuple du président de la république,

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