La compagnie en charge de reconstruire le Centre Ville de Beyrouth SOLIDERE, confrontée à la crise de l’immobilier, a indiqué avoir subi une perte record de 118.7 millions de dollars en 2018. Cette perte fait suite à une perte de 116.4 millions de dollars déjà enregistrée en 2017.

Selon la compagnie, sont en cause, une chute de 2.2% de ses revenus qui sont désormais à 66.2 millions de dollars. Cette baisse est imputée à la diminution des revenus issus des locations des propriétés de la société, qui sont passés de 59.9 millions de dollars en 2017 à 56,9 millions de dollars en 2018.

Une amélioration relative cependant a été constatée sur les secteurs de la vente d’unités immobilières qui sont passés à 94 500 USD en 2017 à 1.3 millions de dollars seulement en 2018. Amélioration aussi au niveau de la facturation des services rendues par SOLIDERE qui sont passés de 7.4 millions de dollars à 8.1 millions de dollars sur la période respective.

La compagnie a cependant réussi à réduire ses dépenses, notamment générales et administratives de 13% suite au renvoi de nombreux employés. Ce poste de dépense atteindrait ainsi désormais 31.4 millions de dollars.

Aussi, SOLIDERE a provisionné une perte de 35 millions de dollars en 2018, contre 79,3 millions de dollars en 2017 en raison de la dépréciation de certains de ses actifs.

Les actifs totaux de la société attendraient également 2.5 milliards de dollars en 2018, en baisse de 200 millions de dollars par rapport à 2017. La valeur de ses actifs immobiliers et projets en cours seraient estimés à eux-seuls à 1.2 milliards de dollars.

En raison de cette crise, les investissements de la compagnie ont également été revus à la baisse. Ils sont ainsi passé de 586 millions de dollars en 2017 à 584.5 millions de dollars.

Cependant, les dirigeants de SOLIDERE demeurent optimistes quant à l’avenir de l’entreprise. Ils indiquent que l’action, en dépit d’une importante baisse depuis le début de l’année, demeure sous-évaluée et estiment que l’amélioration de la situation économique pourrait amener les investisseurs étrangers à revenir au Liban.

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