La cour militaire a condamné à la peine de mort à l’encontre de 2 militants islamistes appartenant à l’organisation terroriste Daesh qui ont été impliqué dans l’assassinat de 2 militaires libanais en 2014.

Bilal Mikati et Omar Mikati avaient égorgé le sergent Ali Al Sayed le 28 aout 2014 et le soldat Abbas Medlej le 6 septembre 2014, a indiqué le Général de Brigade Hussein Abdallah, président de cette cour de justice. Ils ont également été trouvé coupables d’appartenance à une organisation terroriste.

Les 2 soldats libanais avaient été pris en otage lors de l’offensive conjointe des organisations terroristes Daesh et Al Nosra contre la localité d’Aarsal, au Nord Est du Liban en aout 2014. Daesh souhaitait ainsi instaurer une province de son Califat au Liban.

Parmi les 23 autres personnes jugées, Ahmad Kasha a été condamné à 7 ans de prisons également pour appartenance à une organisation terroriste et pour son implication dans les attaques ayant visé les forces sécuritaires libanaises.

Abdallah al Jghabeer a pour sa part été acquitté dans l’affaire du kidnapping des soldats libanais.

Cette peine ne peut être appliquée qu’après signature du Président de la République, du Premier Ministre et du Ministre de la Justice. Aucune peine capitale n’a été exercée au Liban depuis 2003.

Pour rappel, les organisations terroristes Al Nosra et Daesh avaient notamment coopéré dans la prise de la localité d’Aarsal en août 2014 suite à des combats contre l’Armée Libanaise et les Forces de Sécurités. Ils avaient alors pris en otage plus de 30 membres des forces de l’ordre.

Alors que Al Nosra, qui s’était rebaptisé Fatal al Cham avait depuis libéré les militaires libanais en sa possession, on était sans nouvelle de 9 militaires aux mains de Daesh, jusqu’à la fin de l’offensive militaire libanaise intitulée Farj al Jouroud qui visait à  mettre fin  à l’occupation de zones tenues par cette dernière.

Le 30 août 2014 déjà, le groupe terroriste Daesh avait décapité un soldat libanais de confession sunnite et originale du Nord Liban, Ali al-Sayyed, accusé d’avoir tenté de fuir les geôles du mouvement. La macabre mise en scène de cette execution avait été suivie par l’une des dernières preuves de vie des 9 autres militaires suppliant qu’on épargne leur vie et exigeant le retrait du Hezbollah du théâtre d’opération syrien.

Cette opération militaire qui a par ailleurs fait 7 morts, a permis la découverte des 9 dépouilles des militaires libanaise.

Cette découverte a provoqué une vive politique au Liban, le responsable de la Sureté Générale Abbas Ibrahim ayant révélé que les autorités gouvernementales avait été informées du décès probable des 9 militaires depuis février 2015. Ces propos ont été confirmé par le Premier Ministre Saad Hariri qui avait indiqué que l’opération Aube du Jurd avait été remise depuis 2015 en raison de calculs politiques. De son côté, le Président de la République Michel Aoun a appelé au lancement d’une commission d’enquête pour faire la lumière sur les circonstances ayant amené au fiasco institutionnel qui a abouti à ces assassinats.

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