Un phare de citoyenneté.

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“Cette septième merveille du monde antique vit le jour sous Ptolémée II, près de la célèbre cité d’Alexandre le Grand, Alexandrie. Monument entouré d’un voile de mystère,…le phare d’Alexandrie était alors le reflet d’un travail architectural phénoménal… ce fut la seule merveille du monde à avoir une utilisation pratique.”

Nous possédons de grandes richesses religieuses et culturelles issues d’un imposant cheminement historique. Néanmoins, on se vide de la richesse du pragmatisme. Il est souvent associé chez le libanais à la débrouillardise tous azimuts. Je propose à mes chers concitoyens d’arrêter pour un bref temps les propositions verbales et de s’impliquer autrement. L’objectif est de noter ceux là qui retiennent vos choix et que vous critiquez ou insultez . Allez-vous reconduire au présent et à l’avenir la même attente de jours meilleurs ou raviver une présence fonctionnelle selon l’exercice libre et responsable de la citoyenneté?

Les dissensions au nom du parti pris renforcent au Liban les identités complexes. Elles prédisposent sans relâche les interactions sociales et la rigueur aux conventions malgré l’absence de tout consensus national basé sur les comportements positifs.
La synergie particulière des évitements domine nos multiples désaccords et se caractérise par la priorité aux distinctions, aux abstinences et à la préservation des équilibres.

La norme d’un apprentissage politique “réussi” confirme le triste aboutissement de la politique famiĺiale libanaise. Elle se constitue surtout des surprotections affectives à l’enfant au lieu d’initier son faire face. On va ainsi le prémunir du pire au lieu de le responsabiliser à prendre en charge. On encourage sa défense au lieu de le mener à résoudre ses propres erreures par des comportements appropriés. La validité de tout réel apprentissage est pourtant de faire baisser les incertitudes chez tout individu, de renforcer la confiance intérieure et de répondre aux exigences multiples.
Néanmoins, le Liban “indépendant” a été formulé selon un projet de coexistence basé sur une entente indéfinie entre toutes ses composantes. Elle demeure jusqu’à ce jour étrangement associée au fait accompli des appartenances, aux exigences confessionnelles et aux réticences d’incarner une citoyenneté proprement libanaise!

Cependant, le remarquable chantier entrepris entre les mouvements de la société civile et la population libanaise a fait transparaître les meilleures volontés de changement pour de nombreux libanais ainsi que la résistance d’une large part de la population face au choix libre, autonome et dynamique.
La survalorisation comme la surprotection des rôles, des statuts et des fonctions perdurent comme les modèles terribles de tant d’échecs non avoués. Que de politiques et que de libanais sont devenus étrangers à la notion de responsabilité.

Eux choisissent de suivre dans l’obscurité, l’évènement ponctuel, la volonté des chefs, l’absence de voix, l’adoption des mêmes façades, l’absence de réponses aux mêmes questions, l’appui figé des familles, l’accord de tous, la félicitation ou la réprimande des autres!

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