À la Une : Intensification des bombardements israéliens et escalade militaire au Liban Sud
Les dernières 12 heures ont été marquées par une nouvelle recrudescence des bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban, aggravant le bilan humain et matériel déjà considérable. Les frappes israéliennes ont ciblé des infrastructures civiles et militaires, principalement dans le sud du Liban et la banlieue sud de Beyrouth, entraînant de nombreuses pertes humaines et des destructions massives. Selon LBCI et Al Jadeed, les forces du Hezbollah ont intensifié leurs ripostes, frappant des positions israéliennes avec des missiles de haute précision et des tirs d’artillerie lourde. Pendant ce temps, les efforts diplomatiques, symbolisés par le sommet de Paris, peinent à ralentir la violence, alors que la situation humanitaire se détériore rapidement.
Front local et situation militaire : Le sud du Liban sous les bombes
Banlieue sud de Beyrouth : Destruction massive et souffrance civile
La banlieue sud de Beyrouth, particulièrement visée par les bombardements israéliens, a été le théâtre de frappes d’une violence inouïe durant toute la nuit. Entre 23h et 8h du matin, au moins 17 raids ont été dénombrés, selon LBCI. Ces frappes ont particulièrement touché les quartiers de Al-Lailaki, Al-Janah, et Ouzai, où plusieurs immeubles résidentiels ont été complètement détruits. L’une des attaques les plus marquantes a eu lieu à Al-Lailaki, où un immeuble de quatre étages a été totalement rasé après avoir été frappé à quatre reprises consécutives, selon des témoins cités par Liveuamap. Les pompiers ont peiné à maîtriser les incendies qui se sont déclarés suite aux bombardements, et l’accès à certaines zones reste extrêmement limité en raison des débris et de la menace de nouvelles frappes.
Les frappes israéliennes n’ont pas épargné les infrastructures essentielles. À Bir Hassan, près de l’Ambassade iranienne, une frappe a ciblé un bâtiment commercial, provoquant des incendies importants. Cette attaque a également endommagé un supermarché, accentuant la crise d’approvisionnement en nourriture dans la capitale. À Ouzai, le siège de la chaîne Al-Mayadeen a également été touché, soulevant des inquiétudes quant à la sécurité des journalistes et du personnel de cette chaîne, connue pour sa couverture des opérations du Hezbollah et du conflit en général.
Escalade au sud du Liban : Nabatieh, Baalbek, et la région du Litani en ligne de mire
La situation dans le sud du Liban est tout aussi préoccupante, avec des frappes israéliennes répétées sur les villes de Nabatieh, Baalbek, et plusieurs autres localités. À Nabatieh al-Fawqa, un raid particulièrement violent a frappé le centre-ville, causant des destructions massives et blessant plusieurs civils. MTV a rapporté que la ville de Baalbek a été le théâtre de bombardements intenses, notamment sur la route Nahla-Baalbek, où une frappe a fait 24 blessés. Des équipes médicales et des bénévoles se sont précipités pour évacuer les victimes, mais les infrastructures médicales, déjà débordées, peinent à suivre le rythme.
Près du fleuve Litani, la ville de Taybeh a également été visée par des frappes israéliennes, notamment à 22h, selon Al Jadeed. Cette attaque a été décrite comme l’une des plus violentes depuis le début de l’escalade, et visait principalement des infrastructures supposées appartenir au Hezbollah. En réponse, le Hezbollah a mené des tirs d’artillerie lourde et des bombardements ciblés sur les positions israéliennes dans les environs de Aitaroun et Al-Dhuhra. Ces échanges intenses de tirs laissent présager une nouvelle montée de la violence dans cette région déjà ravagée par le conflit.
Tyre et Sidon : Un bilan humain alarmant
À Tyr et dans ses environs, les bombardements israéliens ont également fait des ravages. 16 blessés ont été confirmés par le Ministère de la Santé libanais après plusieurs frappes dans la ville et ses alentours. LBCI et Liveuamap ont rapporté que les infrastructures civiles, y compris des maisons et des centres commerciaux, ont été touchées, plongeant la population locale dans un état de panique. Des incendies se sont déclarés à Sidon et dans la région de Al-Najariyah, où des bombardements intensifs ont également eu lieu, rendant la situation sur place critique pour les civils pris au piège.
Politique locale : Impasse présidentielle et gouvernementale
La crise politique au Liban s’est intensifiée, ajoutant une couche de complexité à la situation actuelle. L’incapacité à élire un président continue de paralyser le fonctionnement de l’État, aggravant l’instabilité en pleine guerre. MTV a rapporté hier que la situation reste bloquée, malgré des discussions en coulisses entre les principaux blocs politiques. Le Hezbollah et ses alliés, ainsi que les partis chrétiens comme les Forces libanaises, sont divisés sur le choix du futur président, ce qui retarde encore la résolution de la crise. Certains dirigeants, comme Walid Joumblatt, ont exprimé leur frustration face à cette impasse, appelant à une prise de responsabilité collective pour sortir le pays de cette situation chaotique.
Politique internationale : Le sommet de Paris en quête d’un cessez-le-feu
Le sommet de Paris, qui se tiendra aujourd’hui, est au cœur des attentes diplomatiques. LBCI a souligné que l’objectif principal de ce sommet est de mobiliser un soutien international pour le Liban, tant sur le plan humanitaire que militaire. La France, avec le soutien de plusieurs pays européens, espère obtenir un cessez-le-feu immédiat, mais les perspectives de succès restent faibles. Aby Ramia, intervenant sur MTV, a expliqué que les discussions pourraient prendre du temps, et qu’il n’y a pour l’instant aucun signe clair d’une avancée significative vers une trêve.
Par ailleurs, la situation régionale reste explosive, avec la Chine et l’Iran qui se sont positionnés en faveur d’un arrêt immédiat des hostilités. Xinhua News Agency a rapporté que le président chinois, lors d’une rencontre avec son homologue iranien, a appelé à la fin des opérations militaires israéliennes pour apaiser les tensions dans la région. Cette prise de position pourrait peser dans les discussions diplomatiques à venir, mais il semble peu probable qu’elle ait un impact immédiat sur le terrain.
Économie et justice : Les infrastructures sous les bombes et la crise des soins
L’impact économique des bombardements sur le Liban est dévastateur. MTV a signalé que plus de 11 000 frappes ont été menées sur le pays depuis le début de la guerre, détruisant une grande partie des infrastructures essentielles, notamment des ponts, des routes, et des installations énergétiques. À Baalbek, des frappes ont endommagé plusieurs routes principales, coupant l’accès à certaines zones rurales, tandis qu’à Beyrouth, des bâtiments commerciaux ont été touchés, aggravant la crise de l’approvisionnement en produits de première nécessité.
Sur le plan judiciaire, les bombardements israéliens sur des hôpitaux et des centres médicaux ont soulevé des condamnations internationales. Al Jadeed a rapporté que plusieurs installations médicales dans le sud du Liban et à Beyrouth ont été touchées, y compris des hôpitaux où les blessés sont soignés. Le député Bilel Abdallah, président de la commission de la santé, a dénoncé ces frappes, les qualifiant de « violations flagrantes du droit international ». Il a exhorté la communauté internationale à réagir et à cesser de fermer les yeux sur ces attaques, qui aggravent la situation humanitaire déjà critique.
Société : L’exode et la résistance des civils
Des milliers de civils continuent de fuir les zones les plus touchées par les bombardements, notamment dans le sud du Liban et la banlieue sud de Beyrouth. LBCI a rapporté que des scènes de chaos ont été observées à Burj al-Barajnehet Hadath, où l’armée israélienne a émis des avertissements demandant aux civils d’évacuer. De nombreuses familles se retrouvent sans abri, cherchant refuge dans des écoles ou des centres communautaires. Les infrastructures de soutien aux déplacés sont débordées, et des milliers de personnes attendent toujours une aide humanitaire d’urgence.
Dans le sud du Liban, des scènes similaires se jouent, notamment à Taybeh et Baalbek, où les civils fuient les zones de combat. Les autorités locales et les organisations humanitaires peinent à répondre aux besoins croissants de ces populations, alors que les bombardements israéliens se poursuivent sans relâche. Le Hezbollah, tout en menant des opérations militaires, tente également de maintenir un contrôle sur la situation humanitaire dans ses bastions, en fournissant un soutien logistique et médical à la population civile.