dimanche, mars 23, 2025

Nous suivre sur

Revue de presse du 14/03/2025: Le FMI maintient ses positions face au Liban

- Advertisement -

L’actualité internationale est marquée par des tensions croissantes autour du dossier nucléaire iranien et des nouvelles sanctions imposées par l’administration américaine de Donald Trump contre le secteur pétrolier iranien. Simultanément, l’Organisation des Nations unies accuse Israël de « génocide » à Gaza, alors que Tel-Aviv rejette ces conclusions et attaque le Conseil des droits de l’homme des Nations unies, qualifié de « corrompu » par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Par ailleurs, la scène politique syrienne est bouleversée par la signature de l’annonce d’un nouvel ordre constitutionnel par Ahmed Char’. Enfin, le Liban complète ses nominations militaires et sécuritaires, tandis que les négociations sur le dossier du Fonds monétaire international avancent difficilement.

Nouvelle salve de sanctions contre l’Iran et crispations diplomatiques

L’administration de Donald Trump a intensifié ses pressions contre Téhéran en annonçant une troisième vague de sanctions visant le ministre iranien du Pétrole et plusieurs entités du secteur énergétique. Selon Al Sharq Al Awsat (14 mars 2025), cette mesure cible en particulier Mohsen Pak Nejad, un acteur clé du réseau pétrolier iranien, et plusieurs sociétés chinoises et indiennes qui facilitent les exportations de brut iranien. L’objectif déclaré de Washington est d’entraver la capacité de financement des Gardiens de la révolution et de l’appareil militaire iranien.

La réaction de Téhéran ne s’est pas fait attendre. Selon Al 3arabi Al Jadid (14 mars 2025), le gouvernement iranien a convoqué les ambassadeurs de France, du Royaume-Uni et de l’Allemagne pour dénoncer leur « complicité » avec Washington dans le cadre des discussions du Conseil de sécurité des Nations unies sur le dossier nucléaire iranien. Dans le même temps, la possibilité d’un retour des sanctions de l’ONU à travers la clause dite « Snapback » a été évoquée par Londres, une mesure qui pourrait exacerber les tensions déjà vives dans la région.

L’ONU accuse Israël d’exactions à Gaza, Netanyahou riposte

Un rapport du Conseil des droits de l’homme de l’ONU conclut que l’armée israélienne a « détruit intentionnellement des infrastructures de santé reproductive à Gaza », assimilant ces actes à une politique visant à « réduire la capacité reproductive » de la population palestinienne. Ce rapport, cité par Al Quds (14 mars 2025), établit que ces destructions pourraient être « des actes de génocide », une accusation d’une gravité inédite contre Israël.

Face à ces accusations, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a vivement réagi, qualifiant le Conseil des droits de l’homme de « corrompu et antisémite », selon Al Sharq Al Awsat (14 mars 2025). Il a ajouté que ce rapport « ignore les crimes du Hamas », réitérant la position israélienne selon laquelle son action militaire vise à neutraliser les menaces sécuritaires émanant de la bande de Gaza.

Par ailleurs, des négociations se poursuivent à Doha, avec la médiation de l’émissaire américain Steve Witkoff, pour parvenir à une prolongation de la trêve entre Israël et le Hamas. Al 3arabi Al Jadid (14 mars 2025) rapporte que Tel-Aviv a donné un « accord de principe » pour un cessez-le-feu de 50 jours, en échange de la libération d’otages israéliens et de l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza.

La Syrie adopte une nouvelle transition politique sous le contrôle du régime

Le président intérimaire syrien Ahmed Char’ a officiellement signé l’annonce d’un nouvel ordre constitutionnel, qui régira la transition politique du pays pour les cinq prochaines années. Selon Al Quds (14 mars 2025), ce document « met en place une séparation stricte des pouvoirs », tout en conférant au président une autorité quasi-absolue sur la gestion des affaires de l’État.

Les observateurs notent que cette nouvelle charte ne remet pas en question le contrôle du régime sur l’ensemble des institutions, ce qui a immédiatement suscité des critiques de la part de l’opposition et de certaines puissances occidentales. Selon Al Akhbar (14 mars 2025), ce texte vise surtout à donner une apparence de légitimité au gouvernement en place, sans pour autant offrir de réelles garanties démocratiques ou électorales.

Le Liban finalise ses nominations militaires et avance sur les réformes du FMI

Dans un contexte de crises multiples, le gouvernement libanais a procédé à d’importantes nominations dans les forces armées et les services de sécurité, cherchant ainsi à renforcer la stabilité institutionnelle du pays. Al Liwa’ (14 mars 2025) rapporte que le général Rodolphe Haïkel a été nommé chef des forces armées, tandis que Hassan Chokair a pris la tête des services de renseignement.

Par ailleurs, des discussions avec le Fonds monétaire international (FMI) se sont intensifiées pour tenter d’obtenir une aide économique cruciale. Al 3arabi Al Jadid (14 mars 2025) cite le gouverneur par intérim de la Banque du Liban, Wassim Mansouri, qui a précisé les quatre réformes principales demandées par le FMI avant d’octroyer tout soutien financier.

Les dossiers en suspens incluent la restructuration du secteur bancaire, la réforme des dépenses publiques, la lutte contre la corruption et la libéralisation du marché des changes. Cependant, le consensus politique autour de ces réformes reste fragile, ce qui pourrait compliquer la mise en œuvre des mesures demandées.

Politique locale : remaniements sécuritaires et tensions sur le dossier du désarmement

L’actualité politique libanaise est marquée par deux grandes dynamiques : d’un côté, le gouvernement a finalisé une série de nominations cruciales dans les secteurs militaire et sécuritaire, consolidant ainsi la hiérarchie institutionnelle. De l’autre, la question du désarmement des groupes armés, notamment du Hezbollah, refait surface, suscitant des tensions politiques internes.

Une vague de nominations sécuritaires sous le signe du consensus

Le gouvernement libanais a procédé à un remaniement majeur des hauts responsables de l’armée et des services de renseignement. Selon Al Liwa’ (14 mars 2025)Rodolphe Haïkel a été promu commandant en chef de l’armée, tandis que Hassan Chokair a pris la tête de la Sécurité générale. À ces nominations s’ajoutent celles de Rami Abdullah, désigné à la direction des Forces de sécurité intérieure, et Édgar Lawndes, nouveau chef de la Sûreté de l’État.

L’objectif affiché de ces changements est de garantir une stabilité institutionnelle dans un pays où la question sécuritaire reste un défi de premier ordre. Ad Diyar (14 mars 2025) rapporte que ces nominations ont fait l’objet de tractations entre les principales forces politiques, notamment le camp présidentiel et les différents blocs parlementaires. Malgré des divergences initiales, le gouvernement de Nawaf Salam a réussi à éviter les blocages et préserver un équilibre entre les différentes factions.

Toutefois, Al Joumhouriya (14 mars 2025) indique que des critiques ont émergé, notamment de la part des représentants des Forces libanaises et du parti Kataëb, qui ont demandé à voir les dossiers des candidats pour s’assurer de leur intégrité. En réponse, le président Joseph Aoun a affirmé que les choix s’étaient faits sur des critères de compétence et d’expérience.

Le retour du débat sur le désarmement du Hezbollah

Parallèlement à ces nominations, la question du désarmement des groupes armés a refait surface au sein du gouvernement. Lors du Conseil des ministres, plusieurs membres du gouvernement, notamment des représentants des Forces libanaises, ont exigé que soit fixé un calendrier pour la mise en application de la résolution 1559 des Nations unies, qui prévoit le démantèlement des milices armées, dont le Hezbollah.

Selon Al Joumhouriya (14 mars 2025)le ministre des Affaires étrangères, Tarek Mitri, a répondu que le contexte actuel ne permettait pas de poser cette question dans ces termes, soulignant que le pays reste sous pression en raison des tensions régionales et des incursions israéliennes au Sud. En effet, des frappes israéliennes ont ciblé des positions présumées du Hezbollah à la frontière, intensifiant encore le climat d’incertitude.

De son côté, le chef du Hezbollah, Naïm Kassem, a catégoriquement rejeté cette demande, affirmant dans Al Akhbar (14 mars 2025) que « la résistance reste une nécessité tant que les menaces contre le Liban persistent ». Il a également accusé les partis prônant le désarmement de vouloir affaiblir la souveraineté du pays au profit d’intérêts étrangers.

Un gouvernement pris entre pressions internes et équilibres régionaux

Le Premier ministre Nawaf Salam s’est retrouvé dans une position délicate, devant arbitrer entre les exigences de certaines forces politiques favorables au désarmement du Hezbollah et la nécessité d’éviter une confrontation directe avec le parti chiite. Ad Diyar (14 mars 2025) souligne que Salam a promis d’aborder la question lors d’une future réunion du Conseil supérieur de la défense, tout en précisant que toute décision devra se faire dans le respect du dialogue national.

Sur le plan international, la France et les États-Unis suivent de près l’évolution de cette problématique. Selon Al Bina’ (14 mars 2025)Washington a récemment intensifié ses pressions sur Beyrouth pour que des mesures concrètes soient prises en faveur du désarmement, conditionnant une partie de son aide militaire à des engagements en ce sens. Paris, en revanche, prône une approche plus pragmatique, misant sur la consolidation des forces de sécurité libanaises pour limiter l’influence du Hezbollah sans provoquer un affrontement direct.

En conclusion, la stabilisation institutionnelle par les nominations sécuritaires ne suffit pas à dissiper les tensions politiques. La question du désarmement du Hezbollah reste un point de fracture majeur dans la politique libanaise, risquant de déstabiliser un équilibre fragile dans un contexte régional explosif.

Diplomatie : tensions internationales et repositionnement régional du Liban

L’actualité diplomatique libanaise est marquée par des tensions régionales accrues, avec des implications directes sur la politique étrangère du pays. Alors que les discussions autour du programme nucléaire iranien ravivent les tensions entre Washington et Téhéran, Beyrouth tente de préserver son fragile équilibre diplomatique. Par ailleurs, les négociations sur la délimitation des frontières maritimes et terrestres entre le Liban et Israël continuent de soulever des controverses, notamment après les récentes frappes israéliennes en Syrie. Enfin, la France et l’Arabie saoudite poursuivent leur engagement dans le dossier libanais, cherchant à garantir une stabilité politique et économique.

Escalade des tensions entre Washington et Téhéran : quelles conséquences pour le Liban ?

Les tensions entre les États-Unis et l’Iran ont atteint un nouveau palier après l’annonce de nouvelles sanctions américaines ciblant le secteur pétrolier iranien. Selon Al Sharq Al Awsat (14 mars 2025), Washington accuse Téhéran d’utiliser les revenus du pétrole pour financer ses activités militaires et son influence régionale, notamment via le Hezbollah.

Pour le Liban, cet affrontement diplomatique constitue un défi majeur, en raison de la forte influence iranienne dans le pays et du rôle du Hezbollah en tant qu’acteur politique et militaire. Selon Al 3arabi Al Jadid (14 mars 2025)les États-Unis ont discrètement averti Beyrouth qu’une trop grande proximité avec Téhéran pourrait affecter l’aide économique et militaire américaine. De son côté, l’Iran a réaffirmé son soutien au Hezbollah, mettant en garde contre toute tentative de réduire son influence au Liban.

Le gouvernement de Nawaf Salam se retrouve ainsi dans une position délicate, cherchant à maintenir une coopération avec les États-Unis tout en évitant de froisser l’Iran et le Hezbollah, qui restent des acteurs incontournables sur la scène libanaise.

Frontières maritimes et terrestres : un dossier sous pression

Le dossier de la délimitation des frontières avec Israël demeure un enjeu sensible pour le Liban. Selon Al Akhbar (14 mars 2025)des négociations discrètes ont repris sous médiation américaine, visant à finaliser les accords concernant les zones contestées en Méditerranée et à la frontière sud du pays.

Cependant, ces discussions sont compliquées par les tensions militaires récurrentes, notamment après une série de frappes israéliennes en Syrie qui auraient visé des infrastructures militaires associées au Hezbollah. Al Quds (14 mars 2025) rapporte que ces attaques ont renforcé la méfiance du Hezbollah vis-à-vis de tout accord avec Israël, le parti chiite craignant que ces négociations servent à affaiblir sa position stratégique dans la région.

De leur côté, les États-Unis et la France encouragent Beyrouth à conclure rapidement ces négociations, estimant qu’un accord stable sur les frontières permettrait de débloquer des investissements dans l’exploration gazière offshore, un secteur crucial pour l’économie libanaise en crise.

L’axe franco-saoudien : un soutien conditionné à des réformes

Face à l’instabilité politique libanaise, la France et l’Arabie saoudite continuent de jouer un rôle central dans la médiation diplomatique. Selon Al Bina’ (14 mars 2025)Emmanuel Macron a récemment discuté avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane sur les moyens d’aider le Liban à surmonter sa crise économique et politique.

Toutefois, ce soutien est conditionné à des réformes profondes, notamment en ce qui concerne la gouvernance et la lutte contre la corruption. Al Sharq (14 mars 2025) indique que Riyad reste réticent à financer des projets au Liban sans garanties solides, notamment après plusieurs décennies d’aides détournées par des réseaux de clientélisme.

Dans ce contexte, le Premier ministre Nawaf Salam tente de convaincre ses partenaires étrangers de la sincérité des engagements réformistes de son gouvernement. Cependant, les divisions internes au sein du paysage politique libanais compliquent la mise en place de ces réformes, ce qui risque de freiner l’accès à de nouvelles aides internationales.

Politique internationale : escalade des tensions et repositionnements stratégiques

L’actualité internationale est dominée par plusieurs crises majeures qui redessinent les équilibres mondiaux. La guerre en Ukraine connaît un tournant avec les négociations entre la Russie et les États-Unis, tandis que la situation au Proche-Orient reste explosive, notamment en raison des affrontements entre Israël et le Hamas. Par ailleurs, la question du programme nucléaire iranien continue d’alimenter la confrontation entre Washington et Téhéran.

Russie – Ukraine : un cessez-le-feu sous conditions

Les efforts diplomatiques pour mettre fin au conflit en Ukraine se heurtent toujours à des conditions incompatibles entre Moscou et Washington. Al 3arabi Al Jadid (14 mars 2025) rapporte que le président russe Vladimir Poutine a rejeté la dernière proposition de cessez-le-feu avancée par les États-Unis et l’Ukraine, affirmant que tout accord doit conduire à une paix durable et non à une trêve temporaire.

La Russie continue d’exiger la reconnaissance internationale de l’annexion de plusieurs régions ukrainiennes, dont le Donbass et la Crimée, tandis que l’Ukraine et ses alliés occidentaux refusent toute concession territoriale. Al Sharq Al Awsat (14 mars 2025) souligne que Washington conditionne tout accord à un retrait progressif des forces russes des territoires occupés, une exigence inacceptable pour le Kremlin.

En parallèle, la Russie intensifie ses opérations militaires dans l’est de l’Ukraine et a récemment repris le contrôle total de certaines zones stratégiques. Selon Al Quds (14 mars 2025)Poutine a visité les lignes de front à Kursk, soulignant ainsi son intention de poursuivre l’offensive jusqu’à l’obtention d’un accord favorable à Moscou.

Israël – Hamas : une trêve prolongée en discussion

Les affrontements entre Israël et le Hamas restent un sujet de préoccupation majeur pour la communauté internationale. Après plusieurs mois d’escalade, les négociations de Doha ont abouti à une proposition de trêve de 50 jours, selon Al 3arabi Al Jadid (14 mars 2025).

Le médiateur américain, Steve Witkoff, a soumis un plan qui prévoit un cessez-le-feu prolongé en échange de la libération de prisonniers israéliens détenus par le Hamas et d’une augmentation des livraisons humanitaires à Gaza. Israël aurait donné un accord de principe, selon Al Sharq Al Awsat (14 mars 2025), mais le Hamas n’a pas encore répondu officiellement à la proposition.

Cependant, la situation humanitaire à Gaza reste critiqueAl Quds (14 mars 2025) rapporte que la pénurie alimentaire s’aggrave, avec la fermeture des boulangeries et la distribution de rations alimentaires limitées. Si la trêve est acceptée, elle pourrait permettre l’entrée de nouvelles aides et un soulagement temporaire pour la population civile.

Iran – États-Unis : nouvelles sanctions et blocage diplomatique

La confrontation entre Washington et Téhéran s’intensifie à la suite de nouvelles sanctions américaines visant le secteur énergétique iranien. Selon Al Sharq Al Awsat (14 mars 2025)ces sanctions visent directement le ministre iranien du Pétrole, ainsi que plusieurs entreprises facilitant les exportations de brut.

En réponse, Téhéran a convoqué les ambassadeurs des grandes puissances européennes, accusant la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne de complicité avec Washington dans l’adoption de nouvelles restrictions économiques.

Par ailleurs, les discussions sur le programme nucléaire iranien sont au point mortAl Bina’ (14 mars 2025)rapporte que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a exprimé son inquiétude quant à l’accélération des activités d’enrichissement d’uranium en Iran, ce qui pourrait provoquer une réaction plus dure des États-Unis et d’Israël.

L’administration Trump a déjà évoqué la possibilité de recourir au mécanisme « Snapback », qui permettrait de réimposer automatiquement toutes les sanctions de l’ONU levées dans le cadre de l’accord de 2015. Cependant, l’Iran a averti qu’il pourrait suspendre toute coopération avec l’AIEA en représailles à ces pressions.

Économie : défis financiers et pressions internationales sur le Liban

L’économie libanaise reste plongée dans une crise profonde, exacerbée par l’absence de réformes structurelles et la dépendance croissante aux aides extérieures. Alors que le pays tente de finaliser un accord avec le Fonds monétaire international (FMI), les blocages politiques freinent les négociations. Par ailleurs, la situation bancaire reste fragile, avec des restrictions sévères sur les retraits et une inflation galopante. Enfin, les tensions régionales, notamment les nouvelles sanctions contre l’Iran, risquent d’avoir des répercussions sur le commerce et les investissements au Liban.

Le FMI conditionne son aide à des réformes structurelles

Les négociations entre le Liban et le FMI s’intensifient, mais les désaccords internes compliquent leur aboutissement. Selon Al 3arabi Al Jadid (14 mars 2025)le gouverneur par intérim de la Banque du Liban, Wassim Mansouri, a présenté les quatre réformes clés exigées par le FMI avant d’envisager toute assistance financière. Ces réformes incluent :

  • La restructuration du secteur bancaire, avec un plan pour absorber les pertes colossales accumulées depuis la crise de 2019.
  • La réforme des dépenses publiques, notamment par une réduction des déficits et une meilleure gestion des subventions.
  • La lutte contre la corruption, exigée par les créanciers internationaux avant tout engagement financier.
  • La libéralisation du marché des changes, afin de stabiliser la livre libanaise, qui continue de s’effondrer face au dollar.

Cependant, Al Bina’ (14 mars 2025) souligne que le consensus politique autour de ces réformes reste fragile. Plusieurs forces politiques, dont le Hezbollah et certains groupes alliés, s’opposent à des mesures jugées trop contraignantes pour les populations les plus précaires.

Le secteur bancaire toujours en crise : vers une restructuration partielle ?

Le secteur bancaire libanais reste en grande difficulté. Les restrictions sur les retraits en devises étrangères continuent de peser sur l’économie, tandis que les petits déposants peinent à récupérer leurs économies bloquées. Selon Al Sharq Al Awsat (14 mars 2025)plus de 60% des dépôts bancaires restent inaccessibles, ce qui alimente une défiance généralisée envers les institutions financières.

Le gouvernement explore plusieurs scénarios pour réformer le secteur bancaire sans provoquer d’instabilité sociale. Parmi les options discutées :

  • Un « haircut » sur les grands dépôts, qui permettrait de réduire les passifs des banques en ponctionnant une partie des fonds des plus gros épargnants.
  • Un fonds souverain financé par les actifs de l’État, pour compenser les pertes et redonner confiance aux déposants.
  • Une recapitalisation progressive des banques, avec l’entrée d’investisseurs étrangers et une supervision accrue de la Banque centrale.

Cependant, ces mesures se heurtent à une forte résistance des élites bancaires, qui redoutent un effondrement total du secteur si des décisions trop radicales sont prises.

L’impact des tensions régionales sur l’économie libanaise

L’économie libanaise subit également les effets des tensions régionales, notamment des nouvelles sanctions imposées par les États-Unis contre l’Iran. Al Quds (14 mars 2025) indique que ces sanctions pourraient affecter indirectement le Liban, en raison de son dépendance à certains flux financiers liés à l’Iran.

En particulier, la pression exercée sur les entreprises iraniennes opérant au Liban pourrait impacter plusieurs secteurs clés, notamment le commerce du carburant et les infrastructures énergétiques. Par ailleurs, la volatilité des marchés mondiaux du pétrole en raison des restrictions imposées à l’Iran risque d’entraîner une hausse des prix des carburants au Liban, un facteur aggravant pour une économie déjà fragile.

Dans ce contexte, le gouvernement libanais tente d’attirer des investissements alternatifs, notamment de la part des pays du Golfe et de l’Union européenne. Toutefois, selon Al Sharq (14 mars 2025)ces investisseurs réclament d’abord des garanties de stabilité politique avant d’injecter des fonds dans le pays.

Justice : affaires judiciaires en cours et lutte contre la corruption

Le système judiciaire libanais est confronté à de nombreux défis, notamment dans la lutte contre la corruption et la gestion des affaires sensibles impliquant des figures politiques et économiques influentes. Alors que plusieurs enquêtes sont en cours sur des détournements de fonds publics et des irrégularités bancaires, la pression internationale s’accroît pour que des réformes judiciaires soient mises en place.

L’affaire des détournements de fonds publics : des avancées limitées

La question de la corruption et des détournements de fonds publics reste une préoccupation majeure au Liban. Selon Al Akhbar (14 mars 2025), le Parquet financier a relancé des enquêtes sur plusieurs dossiers impliquant des anciens ministres et des responsables de grandes entreprises publiques.

L’une des affaires les plus sensibles concerne des détournements présumés au sein d’Électricité du Liban (EDL). Selon Al Joumhouriya (14 mars 2025)des soupçons portent sur des contrats d’approvisionnement douteux signés entre 2015 et 2022, impliquant des entreprises étrangères et des intermédiaires locaux.

Toutefois, les avancées restent limitées en raison des blocages institutionnels et de la lenteur des procédures judiciaires. Plusieurs observateurs estiment que les réformes promises pour garantir l’indépendance du pouvoir judiciaire ne sont toujours pas mises en œuvre, ce qui empêche toute avancée significative sur ces dossiers.

Les enquêtes sur le secteur bancaire : vers des poursuites judiciaires ?

Dans un contexte d’effondrement du secteur bancaire, plusieurs enquêtes ont été ouvertes sur la gestion des banques et les fuites de capitauxAl Sharq (14 mars 2025) rapporte que plusieurs hauts dirigeants bancaires ont été interrogés par les autorités judiciaires, notamment sur les transferts de fonds réalisés vers l’étranger avant l’instauration des restrictions bancaires en 2019.

Selon Al Liwa’ (14 mars 2025), certaines banques auraient privilégié des clients fortunés et des politiciens, leur permettant de transférer des millions de dollars hors du pays alors que les petits déposants étaient soumis à des restrictions strictes.

Toutefois, aucune inculpation majeure n’a encore été prononcée, ce qui alimente le sentiment d’impunité dans une grande partie de la population. Les organisations de la société civile réclament une accélération des procédures et des sanctions contre les banques impliquées dans ces pratiques frauduleuses.

Pressions internationales pour une réforme du système judiciaire

Les partenaires internationaux du Liban, notamment la France et les États-Unis, suivent de près ces dossiers judiciaires. Selon Al Quds (14 mars 2025)Washington a récemment insisté sur la nécessité de réformes judiciaires pour restaurer la confiance des investisseurs et des bailleurs de fonds.

L’Union européenne, de son côté, envisage d’introduire des sanctions ciblées contre des responsables accusés de corruption, si aucune avancée n’est enregistrée dans les enquêtes en cours. Toutefois, selon Al Bina’ (14 mars 2025)ces menaces restent pour l’instant symboliques, faute de consensus international sur les mesures à adopter.

L’avenir du système judiciaire libanais dépendra en grande partie de la volonté politique de mettre en œuvre des réformes et de garantir une véritable indépendance de la justice. Pour l’instant, les dossiers en cours montrent une lente progression, mais peu de résultats concrets en termes de condamnations et de récupération des fonds détournés.

Société : crise sociale, précarité et tensions communautaires

La crise économique persistante continue d’aggraver les inégalités et de fragiliser la cohésion sociale au Liban. L’augmentation du coût de la vie, l’effondrement des services publics et la dégradation des conditions de travail ont des répercussions directes sur les populations les plus vulnérables. Par ailleurs, l’émigration des jeunes diplômés se poursuit, tandis que les tensions communautaires restent vives, exacerbées par la situation politique et les fractures économiques.

Explosion de la précarité : des conditions de vie de plus en plus difficiles

Selon Al 3arabi Al Jadid (14 mars 2025)plus de 70 % de la population vit désormais sous le seuil de pauvreté, conséquence directe de l’effondrement de la monnaie et de l’hyperinflation. La crise a particulièrement touché les classes moyennes, qui ont vu leurs économies disparaître en raison des restrictions bancaires.

Les services publics sont à l’agonie. Al Liwa’ (14 mars 2025) rapporte que plus de 60 % des hôpitaux du pays fonctionnent à capacité réduite, faute de moyens pour financer l’achat de médicaments et de matériel médical. De nombreuses écoles privées, pilier de l’éducation au Liban, sont également en difficulté, avec une hausse spectaculaire des frais de scolarité qui empêche de nombreuses familles de maintenir leurs enfants dans le système éducatif.

Les témoignages recueillis par Al Akhbar (14 mars 2025) dressent un tableau alarmant de la situation sociale : multiplication des coupures d’électricité, pénurie de médicaments, flambée des prix alimentaires et difficultés croissantes d’accès à l’eau potable.

Une jeunesse en exode : l’émigration comme seul espoir ?

Face à cette crise, de plus en plus de jeunes Libanais cherchent à quitter le pays. Selon Al Sharq (14 mars 2025)le nombre de demandes de visas pour l’Europe et l’Amérique du Nord a augmenté de 35 % par rapport à l’an dernier, un chiffre qui illustre le désespoir croissant des nouvelles générations.

L’exode touche en particulier les jeunes diplômés et les professionnels de la santé, qui ne voient plus d’avenir dans un pays où les opportunités économiques sont quasi inexistantes. Al Quds (14 mars 2025) rapporte que plusieurs universités de renom, notamment l’Université Américaine de Beyrouth, constatent une baisse du nombre d’étudiants inscrits, car de nombreuses familles ne peuvent plus assumer les frais de scolarité.

Tensions communautaires et montée des inégalités

L’appauvrissement général alimente également les tensions communautaires. Selon Al Bina’ (14 mars 2025)les divisions économiques entre les différentes régions du Liban s’accentuent, avec une disparité croissante entre Beyrouth et les zones rurales.

Dans certaines régions, notamment au nord du pays et dans la Bekaa, des conflits locaux ont éclaté entre différentes communautés en raison de la répartition des aides humanitaires. Des rapports indiquent que certaines milices locales profitent du chaos économique pour renforcer leur contrôle sur des territoires en échange de services de base, comme la distribution de carburant et de vivres.

Le gouvernement tente de limiter ces tensions en renforçant les programmes d’aide sociale, mais le manque de ressources et la mauvaise gestion de ces fonds empêchent toute amélioration durable.

Culture : le cinéma libanais à l’honneur sur la scène internationale

Alors que de nombreuses institutions culturelles souffrent du manque de financement, le cinéma libanais continue de rayonner à l’international grâce à plusieurs productions récentes. Selon Al Akhbar (14 mars 2025), plusieurs films réalisés par des cinéastes libanais ont été sélectionnés et primés dans des festivals internationaux.

Le cinéma libanais sous les projecteurs

L’une des productions les plus remarquées est « Les Ombres de la ville », qui a été projetée au Festival du film arabe de Paris. Ce film, inspiré de la crise économique et sociale au Liban, explore la vie d’une famille de Beyrouth prise dans les affres de l’effondrement financier. La critique a salué « une mise en scène poignante et un scénario profondément ancré dans la réalité libanaise », selon Al Akhbar (14 mars 2025).

Un autre film, « Mémoire fragmentée », a reçu une mention spéciale au Festival international de Rotterdam, mettant en avant les tensions intergénérationnelles et les fractures sociales du Liban contemporain.

Un secteur en difficulté malgré la reconnaissance internationale

Malgré ce succès, les réalisateurs libanais peinent à financer leurs productions, faute de soutien public et de mécanismes de financement efficaces. Al Akhbar (14 mars 2025) rapporte que plusieurs projets ont dû être suspendus en raison de la crise économique, les coûts de production étant devenus prohibitifs pour les petites structures indépendantes.

Le cinéma Metropolis à Beyrouth, l’un des rares espaces dédiés aux films indépendants et d’auteur au Liban, continue néanmoins à organiser des projections spéciales et des rencontres avec les réalisateurs, afin de maintenir un lien entre le public et le cinéma national.

Sport : succès libanais aux Jeux Olympiques Spéciaux d’hiver

Le Liban a brillé sur la scène internationale grâce à ses performances aux Jeux Olympiques Spéciaux d’hiver 2025, qui se déroulent actuellement à Turin, en Italie. Deux athlètes libanais ont réussi à décrocher des médailles dans des disciplines hivernales, confirmant ainsi la compétitivité du pays dans les sports adaptés.

Deux médailles pour le Liban à Turin

Lors des compétitions de snowshoeing (course sur neige), le Libanais Abbas Sahlab a terminé deuxième du 200 mètres masculin, décrochant ainsi la médaille d’argent avec un temps de 1 minute et 12 secondes. Dans la même discipline, Tsouline Badr Eddine a remporté la médaille de bronze au 200 mètres féminin, avec un temps de 1 minute et 34 secondes​.

Ces performances sont un succès majeur pour la délégation libanaise, qui continue de s’imposer dans les compétitions internationales destinées aux athlètes en situation de handicap.

Une reconnaissance officielle et un soutien accru

Suite à ces résultats, le président de la délégation libanaise aux Jeux Olympiques Spéciaux, Mohamed Nasser, a salué la persévérance et le talent des athlètes libanais, dédiant ces victoires à l’ensemble du pays​.

Le soutien financier et logistique aux sportifs libanais demeure cependant un défi. Selon Ad Diyar (14 mars 2025), une partie des coûts de participation des athlètes a été couverte par des sponsors privés, notamment Whish Money, qui a joué un rôle clé dans le financement des déplacements et des équipements sportifs​.

Le sport libanais en quête de reconnaissance internationale

Malgré ces succès, les infrastructures sportives au Liban restent limitées, et les sportifs doivent souvent s’entraîner à l’étranger pour se préparer à des compétitions de haut niveau. Selon Al Liwa’ (14 mars 2025)les fédérations sportives tentent d’attirer davantage de financements privés et de renforcer la formation des athlètes dans les disciplines olympiques et paralympiques​.

Le gouvernement libanais, par le biais du ministère de la Jeunesse et des Sports, prévoit d’augmenter les aides pour les athlètes participant aux compétitions internationales, bien que les contraintes budgétaires actuelles rendent cette ambition difficile à réaliser​.

Technologie : un secteur en quête d’investissements et d’innovation

Le secteur technologique libanais continue de se développer malgré la crise économique, grâce à des initiatives locales et des investissements ciblés. Toutefois, les défis restent nombreux, notamment en ce qui concerne le financement des startups, l’accès aux infrastructures numériques et la régulation du marché des télécommunications.

Les startups libanaises en pleine croissance

Selon Al Akhbar (14 mars 2025), plusieurs jeunes entreprises libanaises spécialisées dans les nouvelles technologies tentent de se faire une place sur le marché régional. Parmi elles, Cloud S P S.A.R.L, une entreprise spécialisée dans les solutions cloud et la cybersécurité, a récemment annoncé un partenariat avec des acteurs internationaux pour renforcer la protection des données des entreprises locales​.

D’autres startups se concentrent sur le développement des fintechs et des plateformes de paiement numérique, un secteur en pleine expansion au Liban en raison de la crise bancaire et du besoin croissant de solutions alternatives​.

Des investissements limités mais stratégiques

Malgré l’essor des startups, le manque d’investissements demeure un obstacle majeurAl Liwa’ (14 mars 2025)rapporte que les investisseurs étrangers hésitent à s’engager massivement dans le secteur technologique libanais en raison de l’instabilité économique et politique​.

Toutefois, certains financements ciblés ont été attribués à des projets liés à l’intelligence artificielle et aux énergies renouvelables, dans le cadre de programmes de soutien internationauxAl Akhbar (14 mars 2025) indique que des entreprises locales ont bénéficié d’appuis financiers de la part d’institutions européennes et de fonds arabes spécialisés dans l’innovation technologique​.

Le défi des infrastructures et de la régulation

Le développement du secteur technologique au Liban est également freiné par des infrastructures numériques obsolètes et une régulation peu adaptée. Selon Ad Diyar (14 mars 2025)le ministère des Télécommunications a récemment annoncé un plan de modernisation du réseau Internet, visant à améliorer la connectivité et à réduire les coûts pour les entreprises et les particuliers​.

Cependant, les opérateurs locaux dénoncent un manque de soutien de l’État et craignent que ces réformes ne se traduisent par une augmentation des tarifs pour les consommateurs, déjà éprouvés par la crise économique​.

People : révélations et hommages dans le monde du spectacle libanais

L’actualité people libanaise est marquée par plusieurs annonces concernant des figures emblématiques de la musique et du spectacle. Waël Kfouri a rendu hommage à Élias Rahbani, tandis que des révélations sur le mariage du chanteur Rabeh Saqr et de Danna Halabi ont suscité des réactions sur les réseaux sociaux.

Waël Kfouri rend hommage à Élias Rahbani

Le chanteur Waël Kfouri a partagé un message émouvant sur ses réseaux sociaux pour honorer la mémoire du grand compositeur libanais Élias Rahbani. Dans son message, Kfouri a souligné l’importance du répertoire de Rahbani dans l’enrichissement du patrimoine musical libanais, affirmant que ses œuvres ont marqué des générations entières​.

Le mariage de Rabeh Saqr et Danna Halabi dévoilé au grand jour

Autre sujet qui a agité la sphère médiatique : le mariage secret du chanteur Rabeh Saqr avec la star libanaise Danna Halabi. L’artiste a confirmé que leur union avait duré un an et demi, expliquant qu’ils avaient choisi de garder leur vie privée loin des projecteurs. Cette révélation a immédiatement provoqué une vague de réactions sur les réseaux sociaux, entre messages de soutien et interrogations sur les raisons de cette discrétion​.

- Advertisement -
Newsdesk Libnanews
Newsdesk Libnanewshttps://libnanews.com
Libnanews est un site d'informations en français sur le Liban né d'une initiative citoyenne et présent sur la toile depuis 2006. Notre site est un média citoyen basé à l’étranger, et formé uniquement de jeunes bénévoles de divers horizons politiques, œuvrant ensemble pour la promotion d’une information factuelle neutre, refusant tout financement d’un parti quelconque, pour préserver sa crédibilité dans le secteur de l’information.

A côté de l'actualité