La journée du 24 mai 2025 a été marquée par une intense activité électorale dans les régions du Sud et de la Nabatiyé, alors que les Libanais votaient lors de la quatrième et dernière phase des élections municipales et des mokhtars. Selon Al Akhbar (24 mai 2025), cette mobilisation a pris une dimension politique forte, notamment dans les zones à majorité chiite où le scrutin s’est transformé en un plébiscite en faveur de la résistance et de ses leaders historiques. Dans des villes comme Tyr, Nabatiyé et Saïda, le soutien aux listes proches du Hezbollah et du mouvement Amal a été largement visible. De nombreux candidats ont été élus par consensus, illustrant l’étendue des accords politiques et familiaux pour éviter les confrontations électorales directes.
D’après Ad Diyar (24 mai 2025), les élections dans le sud ont également revêtu une portée symbolique, coïncidant avec l’anniversaire de la libération du Sud en 2000. Le journal décrit la journée comme un « référendum de loyauté » envers les martyrs de la résistance, notamment Hassan Nasrallah, dont le nom a été omniprésent malgré son remplacement par Naim Kassem à la tête du Hezbollah. L’enjeu du scrutin a été perçu comme un moyen de réaffirmer l’engagement populaire face aux pressions extérieures et aux menaces israéliennes.
Al Quds Al Arabi (24 mai 2025) rapporte que le processus électoral a été perturbé par des frappes israéliennes la veille du scrutin, visant à intimider les électeurs. Toutefois, selon les sources politiques citées, l’État libanais a multiplié les contacts diplomatiques, notamment avec les États-Unis, pour garantir la sécurité du jour du vote. Des garanties ont été obtenues par l’intermédiaire de la FINUL, bien que les tensions soient restées palpables dans certaines zones proches de la frontière.
Gaza sous le feu : poursuite des bombardements et crise humanitaire
Sur le plan régional, Al Liwa’ (24 mai 2025) fait état d’un bilan très lourd à Gaza, où plus de 70 Palestiniens ont été tués dans une série de frappes israéliennes particulièrement destructrices. Les bombardements ont touché plusieurs habitations civiles, exacerbant une crise humanitaire déjà critique. Le programme alimentaire mondial a dénoncé l’échec des mécanismes de distribution des aides, et plusieurs enfants et personnes âgées figurent parmi les victimes.
Al Akhbar (24 mai 2025) mentionne l’entrée de plus de 100 camions d’aide humanitaire via Karam Abou Salem, mais souligne que les conditions de distribution restent chaotiques. Le journal note également la critique croissante des ONG internationales face à l’inefficacité des canaux officiels, pointant des pratiques de détournement ou de discrimination dans la répartition des ressources.
Israël : tensions internes et déclarations virulentes
À Tel Aviv, la scène politique israélienne connaît une nouvelle fracture. Selon Al 3arabi Al Jadid (24 mai 2025), Benny Gantz, chef du parti « Maḥane Mamlachti », a accusé le Premier ministre Benyamin Netanyahou de manipuler les dossiers sensibles liés à la sécurité nationale à des fins personnelles. Gantz a qualifié cette stratégie de « campagne dangereuse » visant à discréditer les institutions de l’État et à marginaliser l’armée israélienne dans sa gestion du conflit avec Gaza.
Dans le même temps, Al Joumhouriyat (24 mai 2025) évoque un changement à la tête du service de sécurité intérieur (Shin Bet), suite à des désaccords profonds entre Netanyahou et le directeur sortant. Cette crise interne reflète les divisions croissantes au sein des élites sécuritaires israéliennes, notamment sur la conduite de la guerre contre le Hamas.
Diplomatie et négociations nucléaires
Al Sharq Al Awsat (24 mai 2025) se penche sur l’état des négociations entre l’Iran et les États-Unis, tenues à Rome. Malgré l’absence de percée majeure, le ministre des Affaires étrangères d’Oman, Badr al-Busaidi, a parlé de « progrès limités mais réels ». Abbas Araghchi, chef de la délégation iranienne, a insisté sur le maintien des lignes rouges iraniennes : l’Iran ne renoncera pas à son droit à l’enrichissement de l’uranium, tandis que les Américains exigent un gel complet de cette activité avant tout allègement des sanctions .
Par ailleurs, des sources diplomatiques citées par Al Bina’ (24 mai 2025) affirment que les tensions ont été partiellement désamorcées grâce à l’intercession omanaise, bien que l’accord reste suspendu à la volonté américaine de reconnaître les droits nucléaires de l’Iran.
Politique locale : mobilisation électorale et réaffirmation communautaire
Mobilisation électorale dans le Sud : un scrutin à forte charge symbolique
Les élections municipales et des mokhtars, tenues le 24 mai 2025 dans les régions du Sud et de la Nabatiyé, ont pris une dimension hautement symbolique. Selon Al Akhbar (24 mai 2025), ces scrutins, coïncidant avec la commémoration de la libération du Sud, ont été largement perçus comme une manifestation de fidélité populaire à l’axe de la résistance. Les partisans du Hezbollah et du mouvement Amal ont occupé massivement l’espace public, dans une volonté de démonstration d’unité et de continuité stratégique. Les résultats confirment cette mobilisation : de nombreuses listes ont été élues par consensus, signe d’une forte coordination entre les partis et les familles influentes des localités concernées.
Ad Diyar (24 mai 2025) évoque un « référendum populaire » en faveur du Hezbollah et de ses dirigeants passés et actuels. Le journal souligne l’importance de l’adhésion communautaire, malgré les frappes israéliennes de la veille. Le taux de participation et le climat de soutien aux listes de la « résistance » sont décrits comme une réponse directe aux menaces extérieures, notamment les pressions américaines et les tentatives de déstabilisation politique de certains États arabes.
À Nabatiyé et Tyr, Al Quds Al Arabi (24 mai 2025) indique que 95 municipalités ont été remportées par des listes uniques, fruits de compromis entre Amal et Hezbollah, sous la bannière de la « Liste de la Fidélité et du Développement ». Ces arrangements ont permis d’éviter des confrontations ouvertes, mais aussi d’affirmer la solidité du front chiite au niveau local. Quelques tensions locales ont néanmoins été signalées, notamment à Bint Jbeil et Marjayoun, mais sans perturbation majeure du processus électoral.
Confrontations politiques localisées et enjeux de représentation
À Saïda et dans d’autres zones mixtes, le paysage électoral s’est révélé plus fragmenté. Al Akhbar (24 mai 2025) rapporte que dans la ville de Saïda, traditionnellement dominée par des figures indépendantes ou issues de la mouvance Haririste, plusieurs listes concurrentes se sont affrontées. La compétition entre les camps d’Osama Saad, Abdel Rahman Bizri et d’anciens proches de Bahiyé Hariri a empêché toute entente unifiée, entraînant une multiplication des candidatures. Le journal signale que plus de cent candidats se sont disputé les 21 sièges du conseil municipal, témoignant d’un éclatement des alliances partisanes traditionnelles.
À Jazîn, selon Al Joumhouriyat (24 mai 2025), la bataille a pris une tournure plus idéologique, avec une forte implication du Courant patriotique libre. Jebran Bassil y a mené une campagne active, déclarant que la ville représentait un « bastion aouniste » qu’il fallait défendre contre toute tentative d’éviction. Il a insisté sur le lien historique entre Jazîn et le CPL, présentant le scrutin comme un test de loyauté communautaire à l’approche des élections législatives de 2026.
Dans la Békaa, Al Sharq (24 mai 2025) souligne la consolidation de l’influence du Hezbollah à travers les résultats dans plusieurs municipalités de la région. L’absence de listes concurrentes crédibles a permis à l’organisation de réaffirmer son emprise sur les institutions locales, notamment à Baalbek et Hermel. Le scrutin a cependant été marqué par une faible participation des électeurs sunnites et chrétiens, traduisant une certaine fatigue politique ou un sentiment d’exclusion du jeu local.
Messages présidentiels et gestion politique du scrutin
À Beyrouth, le président de la République Joseph Aoun a salué la bonne tenue du processus électoral et a insisté sur « l’importance du développement local comme pilier de la souveraineté populaire », selon Ad Diyar (24 mai 2025). Il a également appelé les forces politiques à « dépasser leurs querelles de leadership au profit d’un agenda national unifié ». En parallèle, des sources diplomatiques citées par le même journal révèlent que des envoyés américains et européens ont suivi de près les élections dans certaines zones sensibles, préoccupés par la montée en puissance des formations proches de l’Iran.
Par ailleurs, Al 3arabi Al Jadid (24 mai 2025) rapporte que le Premier ministre Nawaf Salam a qualifié les élections de « moment crucial pour restaurer la confiance entre l’État et ses citoyens ». Il a mis l’accent sur la nécessité de renforcer les prérogatives municipales et de garantir une distribution équitable des ressources, évoquant une réforme de la fiscalité locale et un projet de décentralisation administrative à l’étude.
Citation et discours des personnalités politiques : entre symbolisme électoral et messages d’autorité
Joseph Aoun : souveraineté locale et élan républicain
Le président de la République, Joseph Aoun, s’est exprimé à l’occasion du scrutin municipal du 24 mai 2025. D’après Ad Diyar (24 mai 2025), il a déclaré que « nous poursuivons notre chemin pour atteindre l’exercice complet de nos capacités au service d’un Liban libre et indépendant ». Cette déclaration sobre mais ferme traduit la volonté présidentielle de réhabiliter l’État dans ses missions fondamentales, notamment par le biais de l’infrastructure municipale, pilier du lien républicain avec les citoyens.
Il a aussi appelé à dépasser les logiques d’affrontement partisan en faveur d’une gouvernance de proximité, tournée vers la reconstruction et la planification territoriale. Ce message s’inscrit dans la résonance mémorielle du 24 mai, date anniversaire de la libération du Sud en 2000, célébrée cette année dans une atmosphère marquée par le vote et le souvenir des martyrs.
Nawaf Salam : pragmatisme exécutif et gestion du dossier palestinien
Le Premier ministre Nawaf Salam s’est illustré par une déclaration relative au désarmement des factions palestiniennes au Liban. Selon Al 3arabi Al Jadid (24 mai 2025), il a salué « le lancement du processus de retrait des armes palestiniennes à partir de la mi-juin », qualifiant cette décision de « tournant dans les relations libano-palestiniennes ». Il a précisé que ce processus devrait favoriser une amélioration de la sécurité nationale tout en répondant aux préoccupations souverainistes, sans rompre avec les équilibres historiques au sein des camps.
Salam a insisté sur « l’impératif d’accélérer les mesures pratiques par la mise en place d’un mécanisme d’exécution clair selon un calendrier précis ». Par cette approche technocratique, le chef du gouvernement cherche à positionner son exécutif comme gestionnaire efficace des tensions communautaires et des dossiers sensibles.
Naim Kassem : mobilisation populaire et centralité de la résistance
Le secrétaire général du Hezbollah, Naim Kassem, bien que peu visible publiquement ce jour-là, a été omniprésent dans les discours indirects relayés par les journaux proches de son parti. Al Bina’ (24 mai 2025) décrit la mobilisation dans le Sud comme une réaffirmation de l’héritage de la résistance, incarnée par Kassem et ses prédécesseurs. L’éditorial souligne que « le Sud ne célèbre pas seulement une date, mais renouvelle son pacte de sang avec ceux qui sont tombés pour la souveraineté ».
Cette tonalité politique s’est manifestée dans les campagnes municipales à Nabatiyé et Tyr, où les slogans en faveur de la « fidélité à la ligne de la résistance » ont dominé l’espace public.
Bassil et les bastions chrétiens : le CPL à Jezzine
Jebran Bassil, président du Courant patriotique libre, a livré une déclaration offensive à Jezzine, rapportée par Al Joumhouriyat (24 mai 2025). Il y affirme : « Nous corrigerons une erreur historique en réaffirmant que Jezzine est et restera une forteresse aouniste ». Il a également souligné que « cette ville ne peut être arrachée de son environnement naturel ni séparée de notre mouvement, car elle constitue une exception dans notre stratégie électorale ».
Ce discours, empreint d’un ton identitaire, visait à remobiliser la base chrétienne du CPL en prévision des échéances législatives de 2026. En filigrane, Bassil remet en question l’équilibre intercommunautaire dans le Sud et redessine une frontière symbolique entre ancrage partisan et contrôle territorial.
Diplomatie : repositionnements régionaux et pressions internationales
Accord sur le désarmement palestinien au Liban
L’annonce la plus notable sur le plan diplomatique concerne l’accord entre les autorités libanaises et les représentants des factions palestiniennes sur le retrait progressif des armes dans les camps. Selon Al 3arabi Al Jadid (24 mai 2025), ce retrait débutera à la mi-juin. Le Premier ministre Nawaf Salam a salué cette avancée, qu’il a qualifiée de « tournant décisif pour les relations libano-palestiniennes » et de mesure destinée à renforcer la sécurité intérieure tout en apaisant les tensions entre communautés.
Cet accord résulte d’une série de réunions discrètes tenues sous l’égide de la Sûreté générale libanaise, avec l’appui de la Ligue arabe. Plusieurs diplomates européens ont également exprimé leur soutien à cette démarche, la jugeant compatible avec les standards internationaux en matière de gestion des réfugiés et de sécurité nationale.
Initiative omanaise dans les négociations nucléaires Iran–États-Unis
Les efforts diplomatiques régionaux ont aussi porté sur les négociations entre l’Iran et les États-Unis autour du dossier nucléaire. Al 3arabi Al Jadid (24 mai 2025) rapporte que la cinquième session des pourparlers indirects, tenue à Rome avec l’intermédiation du sultanat d’Oman, n’a pas abouti à un accord, bien que des progrès limités aient été évoqués par le ministre omanais des Affaires étrangères, Badr al-Busaidi. Celui-ci a déclaré espérer « une clarification des dossiers restants dans les prochains jours ».
Les négociations butent sur la question de l’enrichissement de l’uranium, Téhéran refusant toute suspension de ses activités, tandis que Washington exige un gel complet avant toute levée de sanctions. Cette impasse diplomatique inquiète plusieurs chancelleries arabes, notamment en raison des implications sécuritaires pour la Syrie, l’Irak et le Liban.
La stratégie américaine au Liban : supervision accrue et axes de coopération
Sur le plan bilatéral, Ad Diyar (24 mai 2025) signale une implication directe croissante des États-Unis dans la gestion des dossiers libanais. Des sources diplomatiques libanaises confirment la présence continue de délégations américaines à Beyrouth, couvrant les secteurs économiques, militaires, sécuritaires et culturels. Les États-Unis superviseraient notamment certains aspects de l’activité de l’aéroport de Beyrouth, du port, ainsi que du point frontalier d’Al Aarida, et joueraient un rôle dans les nominations administratives au sein de ces infrastructures.
Toujours selon ce journal, cette supervision s’inscrit dans un cadre de coopération renforcée visant à stabiliser les institutions sécuritaires et militaires, à commencer par l’Armée libanaise. Cependant, des tensions apparaissent autour de la perception d’un « mandat officieux » confié à Washington sur certains pans de la gouvernance.
Réactions iraniennes et message à Washington
Sur le front diplomatique lié à la résistance, les négociations irano-américaines auraient inclus une discussion sur la situation au Liban Sud. Selon Ad Diyar (24 mai 2025), l’Iran aurait catégoriquement refusé d’intégrer la question du Hezbollah à ces pourparlers, affirmant que « ce dossier est libanais et ne concerne ni de près ni de loin Téhéran ». Cette position ferme confirme la volonté de l’Iran de maintenir une distinction entre ses intérêts géopolitiques et les activités du Hezbollah, tout en envoyant un message implicite à ses alliés régionaux.
Politique internationale : conflits, négociations et tensions globales
Gaza : escalade militaire et crise humanitaire
La situation dans la bande de Gaza continue de se détériorer. Al Quds (24 mai 2025) rapporte que 66 Palestiniens ont été tués lors de frappes israéliennes intensives ayant visé plusieurs zones densément peuplées, y compris des camps de réfugiés, des habitations civiles et un hôpital. Ces bombardements sont décrits comme une « opération d’extermination » se poursuivant depuis vingt mois. La communauté internationale est restée en grande partie silencieuse, bien que plusieurs ONG aient dénoncé une catastrophe humanitaire imminente.
Al Akhbar (24 mai 2025) souligne que 107 camions d’aide humanitaire sont entrés via le point de passage de Karam Abou Salem. Toutefois, le Programme alimentaire mondial a critiqué l’inefficacité des systèmes de distribution, mettant en cause des pratiques de détournement et d’exclusion systémique. Les plus vulnérables — enfants, personnes âgées et malades — en sont les premières victimes.
Iran–États-Unis : stagnation diplomatique à Rome
Les négociations nucléaires entre l’Iran et les États-Unis ont atteint leur cinquième session à Rome. D’après Al 3arabi Al Jadid (24 mai 2025), les discussions, menées avec la médiation du sultanat d’Oman, n’ont pas permis de percée. Le principal point de blocage reste l’enrichissement de l’uranium, que Téhéran refuse de suspendre. Le ministre omanais des Affaires étrangères, Badr al-Busaidi, a reconnu des « progrès non décisifs » et a exprimé l’espoir de « clarifications dans les prochains jours ».
Al Quds (24 mai 2025) confirme cette stagnation, indiquant que malgré l’absence de rupture, les lignes rouges de Washington et de Téhéran n’ont pas évolué. Le processus reste suspendu à d’éventuels signaux politiques au plus haut niveau, en particulier du côté de la Maison-Blanche dirigée par Donald Trump.
Libye : tentative onusienne de relancer le dialogue
Sur un autre front régional, Al 3arabi Al Jadid (24 mai 2025) annonce le lancement d’une nouvelle initiative de l’ONU pour relancer les négociations entre les factions libyennes à Tripoli. Cette tentative intervient après plusieurs années d’échec des plans précédents. La proposition actuelle prévoit une table ronde incluant les représentants des principales institutions politiques ainsi que le maréchal Haftar. Toutefois, les analystes restent sceptiques quant à ses chances de succès, en raison du refus persistant des parties d’engager un dialogue direct.
Soudan : tension diplomatique autour des accusations d’armes chimiques
La situation au Soudan s’est également invitée sur la scène internationale. Al 3arabi Al Jadid (24 mai 2025) rapporte que Khartoum a rejeté les accusations américaines d’utilisation d’armes chimiques, les qualifiant de « campagne de désinformation ». Le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a exprimé sa « profonde inquiétude » face à la détérioration humanitaire dans plusieurs régions soudanaises, forçant des milliers de civils à fuir leurs foyers.
Israël : instabilité politique et guerre d’influence
En Israël, la nomination d’un nouveau chef du service de sécurité intérieure (Shin Bet) par Benyamin Netanyahou a suscité une polémique. Selon Al Joumhouriyat (24 mai 2025), cette décision s’est faite contre l’avis des responsables militaires, révélant une fracture persistante entre le gouvernement et l’appareil sécuritaire. Certains analystes évoquent une manœuvre de Netanyahou pour éclipser les propositions de paix discutées par l’émissaire américain Morgan Ortagus, dont la visite aurait été reportée.
Économie : indicateurs en veille et signaux institutionnels
Absence de données économiques officielles
L’édition du 24 mai 2025 des journaux libanais révèle un vide significatif concernant les indicateurs macroéconomiques classiques. Aucun média analysé — y compris Al Akhbar, Ad Diyar, Al 3arabi Al Jadid, Al Liwa’, ou encore Al Quds— ne mentionne des chiffres sur la croissance, l’inflation, le taux de change ou la balance commerciale. Ce silence éditorial peut être interprété comme le reflet d’une situation économique instable, où l’absence de données actualisées empêche toute lecture claire de la conjoncture nationale.
Interventions indirectes : soutien à la décentralisation économique
Néanmoins, dans le contexte électoral, certaines déclarations institutionnelles font implicitement référence à l’économie. Le président Joseph Aoun a ainsi souligné l’importance du développement local comme moteur de relance, évoquant la capacité des conseils municipaux à « gérer les priorités économiques de leurs régions » (Ad Diyar, 24 mai 2025).
Le Premier ministre Nawaf Salam a pour sa part rappelé que « les réformes économiques et financières constituent la seule voie vers l’édification d’un État viable » (Al 3arabi Al Jadid, 24 mai 2025), dans une référence à ses plans de décentralisation budgétaire et à la redistribution équitable des ressources fiscales aux collectivités locales.
Initiatives éducatives et formation financière
Un encart publié dans Al Liwa’ (24 mai 2025) évoque l’organisation par la Banque arabe d’un programme de formation destiné aux jeunes cadres du secteur financier. Ce programme, salué comme un modèle de renforcement des capacités techniques locales, vise à doter les diplômés des outils nécessaires à la détection de fraudes, à la prévention du blanchiment d’argent, et à l’implémentation de normes de conformité bancaire strictes. L’objectif est de créer un vivier d’experts libanais capables d’agir dans un environnement régional instable.
Tourisme : signaux faibles de relance
La ministre du Tourisme, Laura Lahoud, citée dans Al Akhbar (24 mai 2025), a exprimé son souhait de voir le Liban réintégrer les circuits touristiques arabes. Elle a vanté le potentiel du village de Qoubayat dans la région de l’Akkar comme destination estivale, à l’occasion du lancement du festival « Saison et demi ». Elle a également dénoncé l’inégalité dans les politiques de développement, soulignant le besoin d’un rééquilibrage territorial pour faire renaître la dynamique touristique au-delà de Beyrouth.
Justice : criminalité ordinaire et silence institutionnel
Absence d’affaires judiciaires majeures
L’examen des journaux libanais du 24 mai 2025 ne révèle aucune affaire judiciaire d’envergure nationale en cours. Ni Al Akhbar, Al 3arabi Al Jadid, Ad Diyar, Al Liwa’ ni Al Quds ne mentionnent de procès impliquant des personnalités politiques ou des figures économiques de premier plan. Ce silence reflète soit une pause dans le traitement médiatique de la justice, soit une dilution des affaires sensibles dans un contexte dominé par la campagne électorale municipale et les tensions régionales.
Criminalité locale : découverte d’une macabre affaire à Beyrouth
Seule une affaire de criminalité a été brièvement rapportée par Al Sharq (24 mai 2025) : la découverte d’un cadavre en état de décomposition avancée sur la plage de Ramlet el-Baïda, à Beyrouth. Le corps présentait des traces de mutilation, vraisemblablement causées par des chiens errants selon les premières conclusions de la police municipale. Le gouverneur de Beyrouth, le juge Marwan Abboud, a ordonné l’ouverture d’une enquête et le lancement d’une campagne de contrôle des animaux errants dans la capitale.
Administration judiciaire : dossiers fonciers et annonces de procédure
En marge de la criminalité, Al Akhbar (24 mai 2025) publie plusieurs avis publics relatifs à des procédures de reconstitution de titres fonciers perdus, notamment dans les régions d’Amioun, Tripoli et Zgharta. Ces annonces, issues des registres de la Direction des affaires immobilières, relèvent du fonctionnement administratif ordinaire mais témoignent d’une certaine opacité dans la gestion des archives et d’un recours fréquent aux procédures de remplacement judiciaire pour documents perdus.