1. Actualité locale libanaise
Escalade militaire au sud-Liban et tensions avec Israël
La situation sécuritaire au Liban reste extrêmement tendue, notamment dans le sud du pays, où les affrontements entre le Hezbollah et Israël ont pris une tournure alarmante. Selon Al-Nahar, les bombardements israéliens sur les villages du sud et les positions du Hezbollah ont redoublé d’intensité depuis le 6 septembre. Ces attaques, concentrées sur des localités comme Frun et Kafr Shuba, ont entraîné la mort de trois secouristes du Hezbollah qui tentaient d’éteindre des incendies provoqués par les raids israéliens. En réponse, le Hezbollah a ciblé des bases militaires israéliennes, dont une à Safed, causant d’importants dégâts à des infrastructures stratégiques.
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a confirmé que le Liban avait reçu des messages d’Israël via des médiateurs indiquant que Tel-Aviv n’envisageait pas un cessez-le-feu, même si une trêve était conclue à Gaza. Al-Diar rapporte que cette situation inquiète particulièrement les autorités libanaises, car elle pourrait déboucher sur une guerre prolongée dans le sud du pays, exacerbant les tensions internes et plongeant le Liban dans une crise encore plus profonde.
Procès de Riad Salamé
Sur le plan judiciaire, l’ancien gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, doit comparaître ce lundi devant le juge d’instruction Bilar Halawi pour répondre aux accusations de détournement de fonds publics et de blanchiment d’argent. Al-Diar précise que Salamé, déjà détenu provisoirement pendant quatre jours, pourrait être remis en liberté sous caution. Ce procès est un test crucial pour la justice libanaise, largement perçue comme influencée par des intérêts politiques et financiers. L’issue de cette affaire, qui suscite un grand intérêt international, pourrait avoir un impact considérable sur la situation économique et financière du pays, en particulier sur ses relations avec les institutions internationales comme le FMI.
Blocage politique autour de l’élection présidentielle
Le Liban est également dans une impasse politique, avec l’élection présidentielle toujours en suspens. Al-Naharindique que les tentatives de médiation, notamment celles des diplomates français et saoudiens, n’ont pas encore produit de résultats tangibles. Un sommet des ambassadeurs de la commission des cinq (France, États-Unis, Arabie saoudite, Qatar, Égypte) est prévu à Beyrouth la semaine prochaine, mais les espoirs de progrès restent minces. Le président du Parlement, Nabih Berri, a récemment admis que l’élection présidentielle pourrait être reportée jusqu’à l’été 2025, en raison des divisions profondes entre les principaux blocs parlementaires.
2. Actualité régionale
Conflit israélo-palestinien et répercussions au Liban
Dans la bande de Gaza, les violences continuent de faire des ravages, avec des frappes israéliennes intensifiées visant des infrastructures civiles. Al-Nahar rapporte que ces attaques ont fait au moins 31 morts au cours des dernières 24 heures, et des dizaines de blessés. Le refus d’Israël de négocier un cessez-le-feu immédiat, malgré la médiation de l’Égypte et du Qatar, rend peu probable une désescalade à court terme. La situation humanitaire dans l’enclave palestinienne se détériore rapidement, les civils étant pris au piège dans les zones de conflit sans accès à des infrastructures de base.
Le Liban, déjà fragilisé par ses propres conflits internes, observe avec inquiétude la situation à Gaza. La montée des tensions au sud-Liban, comme rapporté par Al-Diar, est directement liée à ce conflit, avec le Hezbollah réaffirmant son soutien à la résistance palestinienne contre Israël. Les déclarations d’Abdallah Bou Habib, selon lesquelles Israël pourrait poursuivre ses opérations militaires au Liban même après un cessez-le-feu à Gaza, renforcent les craintes d’une guerre de longue durée impliquant plusieurs fronts.
Relations tendues avec la Syrie
En parallèle, la situation migratoire continue de poser un défi majeur au Liban, qui accueille près de 1,5 million de réfugiés syriens. Al-Nahar souligne que les relations entre Beyrouth et Damas sont marquées par des tensions croissantes, notamment en ce qui concerne le retour des réfugiés syriens dans leur pays d’origine. Le président syrien, Bachar al-Assad, a récemment accusé le Liban de ne pas en faire assez pour limiter l’influence de groupes islamistes opérant à la frontière, une accusation que Beyrouth rejette fermement. Les tentatives de médiation par des acteurs internationaux, comme la Russie et l’Iran, restent jusqu’à présent sans effet concret.
3. Actualité internationale
Conflit au Moyen-Orient et implications internationales
À l’international, le conflit entre Israël et le Hezbollah prend une ampleur nouvelle. Les États-Unis et l’Union européenne cherchent à renforcer les efforts diplomatiques pour éviter une escalade majeure au Moyen-Orient, mais les perspectives de cessez-le-feu restent lointaines. Al-Diar indique que Washington a temporairement suspendu la présentation de son plan de paix en raison des exigences du Hamas, qui réclame la libération de plus de prisonniers palestiniens.
Sur le plan militaire, Israël continue de préparer des opérations de grande envergure, non seulement à Gaza mais aussi dans le sud-Liban. Al-Nahar rapporte que des sources israéliennes confirment des plans pour des attaques aériennes soutenues contre les infrastructures du Hezbollah, en réponse aux tirs de roquettes qui se poursuivent depuis le début des hostilités.
Crise économique mondiale
Sur le plan économique, la crise énergétique provoquée par la guerre en Ukraine et les sanctions contre la Russie continue de perturber les marchés mondiaux. Le Monde rapporte que l’Union européenne envisage de nouvelles sanctions contre la Russie, alors que la Biélorussie accentue ses provocations à la frontière avec la Pologne, membre de l’OTAN. Cette situation exacerbe les tensions entre Moscou et les capitales européennes, déjà aux prises avec une inflation galopante et une crise énergétique persistante.
Le FMI a récemment averti que plusieurs pays en développement, notamment en Afrique et au Moyen-Orient, pourraient être confrontés à des effondrements économiques en raison de la hausse des prix des matières premières et de la réduction des investissements internationaux. Le Liban, plongé dans une crise économique sans précédent, est particulièrement vulnérable à ces chocs externes, et l’absence de réformes structurelles aggrave encore la situati