Le gouverneur de la Banque du Liban (BDL) Riad Salamé aurait demandé, dans une lettre adressée, au Ministre des Finances, de pouvoir obtenir des pouvoirs exceptionnels pour permettre la mise en place de réglementations relatives aux conditions du secteur financier.

Confirmant avoir adressé cette lettre, il a cependant indiqué qu’il ne souhaite pas utiliser ces pouvoirs supplémentaires pour introduire de nouvelles mesures de restriction mais de réglementer et de standardiser les contrôles que les banques commerciales imposent aux déposants. Son intention est d’assurer des “relations équitables” entre les banques et les clients, précise-t-il, alors que se sont multipliés cette semaine, les incidents entre employés des banques, forces de l’ordre et déposants qui réclament de pouvoir retirer des sommes au-delà des limites imposées par l’Association des Banques du Liban (ABL) au mois de novembre.

Cette annonce intervient alors que le gouverneur de la Banque Centrale est sujet à de nombreuses critiques, tant sur un plan local, avec des manifestations quasi-quotidiennes devant le siège et les succursales régionales de la Banque du Liban, mais également à l’étranger. Le FMI avait critiqué par le passé, l’ingénierie financière dont Riad Salamé était l’auteur et qui avait favorisé les banques libanaises au détriment de l’institution monétaire libanaise et du Ministère des Finances.

Pour rappel, le Liban est confronté à une grave crise économique. Nombreux sont les experts qui craignent une dévaluation de la Livre Libanaise dont la parité officieuse aujourd’hui atteint 2 400 LL/USD contre 1 511 LL/USD officiellement. Cependant, la crise de liquidité touchant les banques, ne permet pas aux déposants de pouvoir retirer la somme en devise étrangère qu’ils désirent. Cela touche notamment les sociétés importatrices de marchandises de première nécessité.

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