Le 3ème round des élections présidentielles a échoué comme prévu, en dépit de la présence de 119 députés lors de la session, un nombre dépassant donc le nombre de parlementaires nécessaire pour l’obtention du quorum Pour rappel, la présence de plus de 65 députés est nécessaire pour que le scrutin puisse être tenu. Michel Moawad a donc essuyé un nouvel échec et a manqué de rassembler les voix nécessaires afin d’obtenir son accession à la présidence de la république, même s’il a obtenu plus de voix qu’au premier tour.

Les députés ont donc été appelés un par un en vue de déposer leur bulletin respectif au sein de l’urne.

Au terme du processus, les bulletins ont été ainsi décomptées:

  • Liban Nouveau 17
  • Michel Moawad 42
  • Milad abou Melhed 1
  • Bulletin blanc 55
  • Bulletin annulé 4

Si côté Forces Libanaises ont maintien un soutien à la candidature de Michel Moawad, les députés dits du changement parmi lesquels un fossé est apparu suite à leur échec dans l’obtention de sièges au sein des commissions parlementaires au profit des partis politiques traditionnels, ont indiqué soutenir des candidats alternatifs comme Ziad Baroud ou encore Nassif Hitti.

Certaines sources accusent en effet Michel Moawad de jouir du soutien des partis proches d’intérêts bancaires comme l’illustre notamment son alliance avec Georges Adwan au sein de la commission parlementaire des finances et du budget et à son opposition aux amendements demandés par le Fonds Monétaire International concernant la divulgation des noms des personnes dont le secret bancaire des comptes qu’ils détiennent est demandé. Ces mêmes sources accusent les partis proches des banques d’avoir utilisé leurs relais médiatiques afin de labellisés l’ancien ministre de l’intérieur Ziad Baroud comme candidat du Courant Patriotique Libre, ce qui est loin de la réalité puisqu’il ne jouit que des voix des forces dites du changement et ce que dément par conséquent avec raison ce dernier.

Côté Courant Patriotique Libre justement, son dirigeant Gébran Bassil a rejeté la candidature du commandant de l’armée libanaise.

Aussi côté Marada, le député Tony Franjieh a estimé que la candidature de son père, l’ancien député Sleiman Franjieh reste pour l’heure non officielle, “car les conditions qui lui permettent d’atteindre Baabda ne sont pas encore réunies, et il ne mènera aucune bataille sauf de manière très sérieuse”

“L’expérience a montré que Franjieh est un homme ouvert aux divers partis et opposants. toujours resté en contact avec tout le monde à l’étranger et à l’intérieur, cherchant constamment l’intérêt du Liban, avant l’intérêt de tout allié. Au cas où il serait officiellement nommé, nous pensons que Franjieh ne sera pas un candidat de défi, mais plutôt un candidat à une garantie nationale”, a poursuivit le parlementaire.

Il a aussi écarté tout soutien à Michel Moawad, décrit comme un candidat incapable de communiquer avec toues les partis politiques et donc à la confrontation.

[Counter-Box id=”1″]

Un commentaire?