Les tensions entre le Liban et Israël ont connu une nouvelle escalade après la capture d’un soldat libanais par les forces israéliennes dans la région de Kfar Chouba. Cet incident s’inscrit dans un contexte déjà marqué par des affrontements répétés et une instabilité persistante le long de la frontière sud du Liban.
Les circonstances de la capture
Selon des informations rapportées par plusieurs sources médiatiques, un soldat libanais en congé, originaire de Kfar Chouba, a été capturé par les forces israéliennes alors qu’il circulait à moto sur la route reliant Halta à Bostra.
Le soldat, identifié comme Ziad Shibli, aurait été blessé lors de l’incident et transféré en Israël pour y subir une intervention chirurgicale. Sa famille a été informée de sa capture et de son hospitalisation en territoire israélien, ce qui a immédiatement suscité des inquiétudes au Liban sur son état de santé et les conditions de sa détention.
Contexte sécuritaire dans la région de Kfar Chouba
La région de Kfar Chouba est depuis longtemps un point de friction entre les forces israéliennes et libanaises. Des affrontements ont déjà eu lieu par le passé, notamment avec des raids israéliens sur Kfar Chouba et Chebaa, ayant causé des victimes civiles et des destructions matérielles importantes.
Plus récemment, des échanges de tirs entre le Hezbollah et l’armée israélienne ont été signalés dans cette zone frontalière hautement sensible. Ces affrontements sporadiques, malgré l’accord de cessez-le-feu en vigueur depuis novembre 2024, témoignent d’une situation instable et volatile.
La situation des prisonniers libanais en Israël
Outre la capture de Ziad Shibli, sept combattants du Hezbollah restent également détenus en Israël à la suite du dernier conflit entre le mouvement chiite et l’État hébreu.
Ce conflit, qui a atteint son paroxysme en octobre 2024, a conduit à une guerre ouverte entre le Hezbollah et Israël, marquée par des combats intenses et des incursions terrestres de l’armée israélienne au sud du Liban.
Les implications du cessez-le-feu de novembre 2024
Un cessez-le-feu avait été conclu le 27 novembre 2024, mettant officiellement fin à plus d’un an d’hostilités entre le Hezbollah et Israël, dont deux mois de guerre ouverte. Toutefois, malgré cet accord, Israël a maintenu une présence militaire dans cinq positions stratégiques du sud du Liban, affirmant que ces zones étaient nécessaires pour garantir sa sécurité nationale.
De son côté, le Hezbollah a été contraint de se retirer au nord du fleuve Litani et de démanteler ses infrastructures militaires dans le sud du Liban, conformément aux termes de l’accord.
Violations du cessez-le-feu et tensions persistantes
Malgré l’accord, des violations du cessez-le-feu ont été signalées des deux côtés. Israël a poursuivi des frappes aériennes ponctuelles sur des positions au sud du Liban, justifiant ces actions par la nécessité d’empêcher une reprise des activités militaires du Hezbollah.
De son côté, le Hezbollah a multiplié les attaques sporadiques contre des postes militaires israéliens situés le long de la frontière, en représailles aux incursions israéliennes dans certaines localités libanaises.
Ces actions réciproques ont fragilisé l’accord de cessez-le-feu, faisant craindre une reprise à grande échelle des combats dans la région.
Réactions internationales et appels à la retenue
Face à ces tensions, la communauté internationale a appelé les deux parties à la retenue. Les Nations Unies ont exprimé leur préoccupation et exhorté Israël et le Liban à respecter pleinement le cessez-le-feu.
La Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), déployée pour surveiller la situation, a intensifié ses efforts diplomatiques pour éviter une escalade supplémentaire et garantir que les règles de l’accord soient respectées.