Les forces de sécurité en charge de protéger le Parlement ont agressé un médecin dans sa clinique, après que ce dernier a demandé à la famille d’un patient de quitter pour qu’il puisse traiter ce dernier. Cet officier, qui arborerait un badge mentionnant l’unité 313 du parlement, l’aurait alors menacé de son arme et l’aurait battu.

La police du Parlement a été souvent montrée du doigt par les ONG locales et internationales ces dernières années en raison d’un recours assez fréquent à la violence, notamment lors des manifestations d’octobre 2019.

Cette information intervient alors que la majorité des hôpitaux de la capitale a entamé une grève d’une semaine suite à au verdict prononcé dans l’affaire Ella Tannous.

Pour rappel, la fillette s’était fait amputée de ses 4 membres suite à une infection bactérienne, ce que la justice considère être une erreur médicale en dépit des soins apportés en urgence. Cependant, le Conseil de l’Ordre des Médecins estime qu’il revient à ses comités et non à la justice de décider s’il s’agit ou non d’une erreur médicale. 

Son médecin, Dr. Issam Maalouf, avait été arrêté à l’époque sans qu’une enquête scientifique ait même été menée pour déterminer s’il y avait ou non erreur, soulignait il y a quelques jours le Dr Ismail Sukkariyah, directeur de l’Autorité Nationale de la Santé Publique. Il note aujourd’hui que la décision de justice tient plus de l’émotionnel et non de la science puisque les juges n’auraient pas considéré les aspects techniques ayant amené au drame. 

Le juge Tarek Bitar a donc condamné l’AUH et l’hôpital al Maounat ainsi que le Dr. Issam Maalouf à verser 9 milliards de livres libanaises et un salaire mensuel à sa famille équivalent à 4 fois le salaire minium tout comme une compensation de 500 millions de livres libanaises à la famille.

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