Riad Salameh, le gouverneur de la banque centrale du Liban, fait face à un mandat d’arrêt international émis par la France. Le mandat est basé sur des allégations selon lesquelles Salameh aurait détourné des centaines de millions de dollars de la banque centrale et aurait utilisé cet argent pour ses dépenses personnelles et pour enrichir sa famille et ses associés.

Les allégations contre Salameh ont fait l’objet d’une enquête par les autorités libanaises, françaises, suisses et britanniques. En mai 2023, un juge français a émis un mandat d’arrêt international contre Salameh, l’accusant d’avoir détourné 330 millions de dollars de la banque centrale. Le mandat a été émis après que Salameh ne s’est pas présenté au tribunal pour une audience sur les accusations.

Salameh a nié les allégations portées contre lui et a déclaré qu’il était victime d’une chasse aux sorcières politique. Il a également déclaré qu’il était disposé à coopérer aux enquêtes, mais qu’il ne se rendra pas aux autorités françaises.

Le mandat d’arrêt contre Salameh a suscité des inquiétudes quant à l’état de droit au Liban. C’est la première fois qu’un responsable libanais en exercice se voit délivrer un mandat d’arrêt international. Le mandat intervient également à un moment où le Liban est confronté à une grave crise économique.

Les allégations contre Salameh ont également porté atteinte à sa réputation. Salameh était autrefois considéré comme une personnalité respectée au Liban, mais les allégations ont conduit à des appels à sa démission. Le mandat d’arrêt a également rendu difficile pour Salameh de voyager en dehors du Liban.

Riad Salamé continue à dénier toute responsabilité

Riad Salamé affirme que le mandat international est une chasse aux sorcières politique pour un certain nombre de raisons.

Premièrement, il fait valoir que les allégations portées contre lui sont politiquement motivées. Il souligne que les enquêtes sur sa conduite ont été lancées par des politiciens qui sont ses adversaires politiques. Il fait également valoir que le calendrier des enquêtes est suspect, car elles ont été lancées au moment même où il briguait un troisième mandat de gouverneur de la banque centrale.

Deuxièmement, Salamé soutient que les enquêtes sont basées sur de fausses informations. Il souligne que les allégations portées contre lui proviennent de sources anonymes et qu’il n’y a aucune preuve concrète à l’appui. Il soutient également que les enquêtes ont été menées de manière partiale, les enquêteurs ignorant les preuves qui le disculpent.

Troisièmement, Salamé soutient que les enquêtes sont une violation de ses droits. Il souligne qu’il n’a été accusé d’aucun crime et qu’il n’a pas eu la possibilité de se défendre. Il soutient également que les enquêtes lui causent, ainsi qu’à sa famille, de la détresse.

Les affirmations de Salamé d’une chasse aux sorcières politique ont été reprises par certains de ses partisans. Ils soutiennent que les enquêtes sont une tentative de discréditer Salamé et de saper ses efforts pour stabiliser l’économie libanaise.

Mais les preuves sont présentes

Les allégations contre Salamé sont graves et soulèvent des questions sur son aptitude à occuper le poste de gouverneur de la banque centrale. Il est important de noter que Salamé n’a été accusé d’aucun crime et qu’il est présumé innocent jusqu’à preuve du contraire. Cependant, les enquêtes sur sa conduite sont en cours et il est possible qu’il soit inculpé d’un crime à l’avenir.

Les allégations contre Riad Salamé sont étayées par un certain nombre de sources crédibles. Par exemple, un rapport du Fonds monétaire international (FMI) a révélé que Salamé s’était livré à de “graves défaillances de gouvernance” à la banque centrale. Le rapport a également révélé que Salamé n’avait “pas réussi à gérer correctement les risques” et qu’il s’était “engagé dans un certain nombre de pratiques douteuses”.

En outre, les enquêtes sur la conduite de Salamé ont été menées par un certain nombre de juridictions différentes, dont le Liban, la France, la Suisse et le Royaume-Uni. Ces enquêtes ont trouvé des preuves que Salamé a peut-être détourné des centaines de millions de dollars de la banque centrale et utilisé cet argent pour des dépenses personnelles et pour enrichir sa famille et ses associés.

Salamé a nié les allégations portées contre lui et a déclaré qu’il était victime d’une chasse aux sorcières politique. Cependant, les éléments de preuve recueillis par les enquêteurs suggèrent que Salamé pourrait avoir commis des actes répréhensibles graves.

Voici quelques-unes des allégations spécifiques contre Salamé :

Il est accusé d’avoir détourné des centaines de millions de dollars de la banque centrale.
Il est accusé d’avoir utilisé l’argent pour des dépenses personnelles, telles que l’achat de voitures et de maisons de luxe.
Il est accusé d’avoir enrichi sa famille et ses associés avec l’argent.
Il est accusé de ne pas gérer adéquatement les risques à la banque centrale.
Il est accusé de se livrer à un certain nombre de pratiques douteuses, telles que l’octroi de contrats à ses amis et à sa famille.
Les allégations contre Salamé sont graves et soulèvent des questions sur son aptitude à occuper le poste de gouverneur de la banque centrale. Il est important de noter que Salamé n’a été accusé d’aucun crime et qu’il est présumé innocent jusqu’à preuve du contraire. Cependant, les enquêtes sur sa conduite sont en cours et il est possible qu’il soit inculpé d’un crime à l’avenir.

Est-ce que Riad Salamé est responsable de la crise économique?

Riad Salameh, le gouverneur de la banque centrale du Liban, a été accusé d’être responsable de la crise financière du pays. La crise a commencé en 2019 et a entraîné une forte baisse de la valeur de la livre libanaise, une hyperinflation et une pauvreté généralisée.

Salamé est en poste depuis 1993 et est largement considéré comme une figure puissante de la politique libanaise. Il a été félicité pour son rôle dans la stabilisation de l’économie après la guerre civile libanaise, mais il a également été critiqué pour sa gestion des finances du pays ces dernières années.

La politique monétaire de la Banque du Liban (BDL), la banque centrale du Liban, a contribué à l’effondrement du système financier libanais de plusieurs façons.

Premièrement, l’arrimage de la livre libanaise au dollar américain par la BDL a créé un sentiment artificiel de stabilité dans l’économie. Cela a encouragé les gens à investir dans des actifs libanais, ce qui a entraîné un boom du marché immobilier et du marché boursier. Cependant, l’ancrage n’était pas viable à long terme, car il obligeait la BDL à imprimer toujours plus d’argent pour maintenir le taux de change.

Deuxièmement, les taux d’intérêt élevés de la BDL ont rendu difficile pour les entreprises d’emprunter de l’argent et d’investir. Cela a entraîné un ralentissement de la croissance économique et une baisse de l’emploi.

Troisièmement, l’intervention de la BDL sur le marché des changes pour soutenir la livre libanaise a entraîné une pénurie de dollars au Liban. Il était donc difficile pour les entreprises d’importer des marchandises et pour les personnes de voyager à l’étranger.

Quatrièmement, le manque de transparence de la BDL a rendu difficile pour les gens d’évaluer le véritable état de l’économie libanaise. Cela a entraîné une perte de confiance dans le système financier libanais et une baisse des dépôts.

La combinaison de ces facteurs a entraîné une perte de confiance dans le système financier libanais et un effondrement de la valeur de la livre libanaise. Cela a eu un impact dévastateur sur l’économie libanaise et a laissé des millions de personnes dans la pauvreté.

D’autres soutiennent que la crise a été causée par une combinaison de facteurs, notamment la guerre civile syrienne, l’effondrement du prix du pétrole et la corruption.

Il est difficile de dire avec certitude si Salamé est responsable ou non de la crise financière. Cependant, il ne fait aucun doute qu’il y a joué un rôle. Ses politiques ont peut-être contribué à créer les conditions qui ont conduit à la crise, et ses actions pendant la crise peuvent l’avoir aggravée.

Est-ce que Riad Salamé doit démissionner avant la fin de son mandat le 1er août?

Ceux qui pensent que Salameh devrait démissionner soutiennent que les allégations portées contre lui sont graves et qu’il a perdu la confiance du peuple libanais. Ils soutiennent également que sa présence continue à la banque centrale est une distraction et qu’il est dans l’intérêt du Liban qu’il démissionne.

Ceux qui pensent que Salameh ne devrait pas démissionner soutiennent qu’il est innocent jusqu’à preuve du contraire et qu’il a le droit de se défendre. Ils soutiennent également que sa démission serait un revers pour les efforts du Liban pour stabiliser son économie.

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