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Le journal Nidaa al Watan indique que des rumeurs font part de la présence d’un témoin clé dans le cadre de l’affaire Salamé, du nom du gouverneur de la Banque du Liban accusé de détournements de fonds et de blanchiment d’argent au Luxembourg. Ce dernier, dirigeant d’une société de courtage, qui pourrait être Nabil Aoun, avaient annoncé d’autres sources médiatiques, devrait être entendu par les enquêteurs et pourrait bénéficier d’un statut de témoin protégé par la justice.

Cette information intervient alors que des enquêteurs français, allemands et belges se trouvent sur place. Ils auraient ainsi interrogé Marwan Kheireddine, PDG de la Banque Al Mawarid. Les informations qui circulent actuellement indiquent que celui-ci serait entendu dans le cadre de comptes au nom du frère de Riad Salamé, Raja Salamé, dont le solde serait passé de 15 millions de dollars en 1993 à 150 millions de dollars en 2019 avant d’être transférés à l’étranger à la veille de la crise financière que traverse le Liban, ce qui pourrait constituer un délit d’initié.

Cette somme aurait servi notamment à acheter un important parc immobilier en Europe.

Le journal Nidaa al Watan fait également part de 70 millions de dollars transférées auprès d’une banque appartenant à “une famille politique en difficulté”, allusion peut-être à la BankMed détenue par la famille Hariri au bénéfice de Forry Associates. On ignore si cette somme avait été déjà incluse dans les montants de 330 millions de dollars déjà mis en cause lors de transferts à cette entreprise suspectée d’être une société écran permettant le détournement d’une partie des commissions versées par la BdL dans le cadre de la vente d’obligations, d’eurobonds et de certificats de dépôt de la BdL.

Des demandes de levée du secret bancaire ont été aussi déposées concernant des comptes détenus par les frères Salamé auprès de la Banque Med, de la Banque Saradar, de la BLOM Bank et de la Banque Misr Liban auprès de la commission d’enquête spéciale de la BdL, un organisme dirigé par le gouverneur de la Banque du Liban. Cependant, des interrogations portent sur la volonté réelle de cette institution à permettre la levée du secret bancaire faisant craindre que des sanctions puissent toucher les établissements concernés par ces enquêtes, en vertu de la Convention des Nations Unies contre la corruption, que le Liban a signée en 2008.

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