Nouveaux tarifs des carburants annoncés
Les prix des carburants au Liban ont subi un nouvel ajustement, selon un communiqué de l’Agence nationale de l’information. L’essence 95 octane a baissé de 2000 livres libanaises pour atteindre 1 380 000 livres par bonbonne de 20 litres, tandis que l’essence 98 octane s’établit à 1 420 000 livres après une diminution identique. Le fioul, utilisé pour les générateurs et le chauffage, a enregistré une chute plus marquée de 7000 livres, passant à 1 294 000 livres. À l’inverse, la bonbonne de gaz a augmenté de 3000 livres, atteignant désormais 1 103 000 livres.
Ces changements tarifaires, effectifs immédiatement, interviennent dans un pays où les carburants restent un enjeu vital pour les ménages et les entreprises, dans un contexte de crise économique profonde et de dépendance aux importations. Cette annonce reflète les ajustements réguliers opérés par les autorités face aux variations des marchés internationaux et aux conditions locales.
Mise à jour des prix par le ministère de l’Énergie
Le ministère de l’Énergie et des Eaux, chargé de la fixation des prix des carburants, a publié ces nouveaux tarifs dans le cadre de son mécanisme hebdomadaire. Ce système repose sur plusieurs critères : le coût du pétrole brut sur les marchés mondiaux, les frais d’importation et de distribution, ainsi que le taux de change officiel appliqué aux transactions. Avec une livre libanaise ayant perdu plus de 98 % de sa valeur depuis 2019, ce taux reste un facteur clé, souvent décalé par rapport au marché parallèle, influençant directement les prix à la pompe.
La baisse observée pour l’essence et le fioul pourrait être liée à une détente des cours mondiaux du pétrole, bien que les données précises sur le baril Brent ou WTI ne soient pas mentionnées dans cette annonce. La hausse du gaz, en revanche, pourrait découler de coûts spécifiques à sa chaîne d’approvisionnement au Liban, un produit dont la tarification suit une logique distincte des carburants liquides.
Réactions immédiates des ménages
Cette mise à jour des prix a un impact direct sur les ménages libanais, dont la majorité dépend des carburants pour le transport, l’électricité et les besoins domestiques. L’essence, essentielle dans un pays dépourvu de transports publics efficaces, voit son coût diminuer de 2000 livres par bonbonne, une réduction accueillie comme un léger soulagement par les automobilistes. Le fioul, dont la baisse atteint 7000 livres, offre une bouffée d’oxygène aux foyers et aux commerces qui s’appuient sur des générateurs privés face aux coupures d’électricité quasi permanentes.
Cependant, l’augmentation de 3000 livres du prix du gaz, désormais à 1 103 000 livres, suscite des inquiétudes. Utilisé pour la cuisine et parfois le chauffage, ce produit représente une dépense incontournable pour les familles, dont plus de 80 % vivent sous le seuil de pauvreté selon les dernières estimations. Ces variations contrastées maintiennent les Libanais dans une situation de précarité budgétaire.