Dans un objectif d’accompagnement à l’insertion professionnelle des personnes en difficulté, et plus particulièrement des personnes injustement traitées par la vie, et plus que jamais convaincue du rôle fondamental des soins de Beauté et Bien-être sur le chemin de la guérison et de la réinsertion, La Fondation L’Oréal a développé une approche d’autonomisation économique, « Beauty For A Better Life».

Dans plus de 30 pays à travers le monde la Fondation offre des formations d’excellence gratuites dans les domaines de la beauté, renforçant ainsi l’estime de soi des bénéficiaires et facilitant leur réinsertion dans la société.

Au Liban, le programme a commencé en partenariat avec les Villages d’enfants SOS en 2014.

Il est destiné aux jeunes des Villages et à d’autres personnes qui se trouvent dans une situation de fragilité sociale et familiale. Le but étant de leur redonner dignité, combativité et estime de soi, par l’intermédiaire de socio-esthéticiennes spécialement formées pour intervenir en milieu médical et social.

« Beauty for a Better Life » développe une pédagogie sur mesure caractérisée par un encadrement renforcé de la part des éducateurs auprès d’un nombre limité d’élèves, une formation à la fois théorique et pratique dans un véritable salon de beauté spécialement aménagé.

Ainsi, depuis son lancement, et en collaboration avec les équipes locales de L’Oréal, la Fondation forme au moins 20 jeunes par an au métier de la coiffure et les aide à trouver des emplois au Liban, dans les salons de beauté partenaires de L’Oréal.

Le Mercredi 17 janvier 2018, l’enceinte de L’Université Saint Joseph à Beyrouth a accueilli la remise des diplômes, aux 38 bénéficiaires du programme qui ont accompli, avec succès la formation professionnelle au métier de coiffeur/se.

La cérémonie a eu lieu en présence de Madame Salam Younes, Directrice Générale de l’Enseignement Technique et Professionnel, représentant le Ministre de l’Education et de l’Enseignement Supérieur, et d’un parterre de personnalités Libanaises du monde socio-politique, de représentants des médias locaux, ainsi que des partenaires de l’Association SOS.

Madame Afifa Arsanios, Présidente du Conseil d’Administration des Villages d’enfants SOS Liban a souligné l’importance de la collaboration entre le secteur privé et les organisations de la société civile.

Elle a exprimé son souhait que des initiatives similaires essaiment afin d’éviter de marginaliser des personnes talentueuses mais ayant simplement d’un soutien pour révéler leurs capacités et être partie prenante d’une société plus équitable.

« Nous avons à cœur de savoir ce que vous faites aujourd’hui, ce que vous devenez, si vous êtes bien là où vous êtes. Je le dis souvent, ce qui permet de réussir, outre bien sûr le travail, c’est la motivation, c’est l’engagement, c’est l’implication », a-t-elle martelé à l’égard des diplômés.

Quant à Monsieur Philippe Patsalides, Directeur Général de L’Oréal Levant, il a insisté sur le pouvoir de la beauté à changer la vie, « une conviction chez L’Oréal fondée sur une expertise de plus de cent ans », affirme-t-il.

Représentant le Ministre Hamadeh, Madame Salam Younes a loué cette initiative sociale et humaine pionnière dans le domaine social et a insisté sur le rôle de l’éducation professionnelle pour trouver un emploi et construire un avenir.

Katia, une fière diplômée du programme, aspirait toute sa vie à une carrière professionnelle pour être financièrement autonome et ne plus dépendre de personne. Elle a toujours souhaité travailler dans le domaine esthétique.

« L’organisation Kafa m’a mis en contact avec les responsables de SOS Villages d’Enfants qui ont accepté que je suive cette formation » raconte-t- elle.

« Je voulais participer pour me prouver que je pouvais faire quelque chose dans ma vie et que je pouvais y arriver. Souvent durant les ateliers de travail, je sentais que je n’avais pas la force de m’adapter aux autres. Je devais aller au-delà de moi-même pour pouvoir atteindre le niveau des autres stagiaires » ajoute-t-elle.

Quant à Wael, il a suivi le conseil du directeur du Villages d’Enfants SOS dans lequel il vit qui lui recommandait d’apprendre la profession de coiffure. Après une première formation pour devenir cuisinier qui ne l’a pas satisfait, il s’est converti à la coiffure et en est très content.

« La formation a été en tous points bénéfique pour moi et comme je n’ai aucun diplôme, je suis très fier d’avoir ce diplôme pour lequel j’ai travaillé pendant 9 mois. »

« Au début j’étais très lent au travail, mais avec la pratique et la persévérance, je suis devenu plus rapide, ce qui est un must dans ce secteur. Et j’ai bien l’intention de travailler dur pour pouvoir un jour ouvrir mon propre salon de coiffure », explique-t-il.

« Beauty For A Better Life »  peut être considéré comme un exploit. Changeant les vies des bénéficiaires, c’est est un exemple réussi de la collaboration entre le secteur privé et les organisations de la société civile. Ce concept ayant vu le jour récemment suite aux difficultés financières de nombreux gouvernements dont le gouvernement Libanais. Le succès de cette collaboration, unissant des acteurs avec des objectifs divergents représente certes un défi, mais ces défis nourrissent notre détermination à nous transformer nous-mêmes pour mieux transformer le monde.

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