Les autorités libanaises ont condamné l’offensive russe contre l’Ukraine.

Le ministère des affaires étrangères s’est adressé dès hier aux étudiants libanais présents en Ukraine les enjoignant de s’inscrire afin de possiblement bénéficier d’une opération d’évacuation. Leur nombre serait estimé entre 1 000 officiellement et 5 000 officieusement.

Beyrouth s’inquiète également des conséquences économiques, avec la remontée du prix du baril de pétrole. Les représentants des propriétaires de station essence indiquent s’attendre à ce que le prix du bidon de 20 litres d’essence revienne au seuil des 400 000 LL alors que les prix avaient été revus à la baisse jusqu’à présent alors que l’économie locale est déjà à dure épreuve face à la crise actuelle. Pour rappel, 82% de la population vivrait désormais sous le seuil de pauvreté.

Côté alimentaire, le ministère de l’économie indique que l’Ukraine fourni 50% de la demande libanaise en blé. Nos autres fournisseurs sont la Roumanie et la Russie. Si les stocks de blé sont suffisants pour 1 mois et demi et que 5 navires sont déjà en doute au Liban, des minoteries seraient accusées de ne pas livrer de farine en attendant la remontée des prix. Il faisait ainsi allusion aux accusations des minotiers qui indiquent subir une pénurie de blé en raison du refus de la Banque du Liban à ouvrir les crédits nécessaires au déchargement des cargaisons de cargos pourtant déjà présents au littoral.

Le vice-président de l’Union des syndicats des boulangeries Ali Ibrahim confirmerait la version du ministère de l’économie, notant qu’il existe un différend au sujet du prix du blé.

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