La journée de lundi a été marquée par des efforts diplomatiques intenses et une violence continue en Israël et à Gaza. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a exhorté Israël et le Hamas à ne pas faire dérailler les négociations en cours, qualifiant cette situation de « dernière opportunité » pour obtenir un cessez-le-feu et un accord sur la libération des otages. Lors de sa neuvième visite dans la région depuis le début du conflit, Blinken a rencontré le président israélien Isaac Herzog et le Premier ministre Benjamin Netanyahu à Tel Aviv.
Blinken a souligné l’importance cruciale de parvenir à un accord et a mis en garde contre toute escalade ou provocation susceptible de compromettre les pourparlers en cours. Il a également prévu de se rendre au Caire, où des négociations sur le cessez-le-feu doivent reprendre cette semaine.
Pendant ce temps, les échanges de tirs entre Israël et le Hamas se sont poursuivis, chaque camp se rejetant la responsabilité des retards dans l’obtention d’un accord de trêve. Le Hamas a réclamé un retrait total des forces israéliennes de Gaza, tandis qu’Israël souhaite maintenir des positions stratégiques, notamment au carrefour de Netzarim et à la frontière égyptienne.
Sur le terrain, la violence n’a montré aucun signe de répit. À Gaza, la crise humanitaire continue de s’aggraver, avec plus de 40 000 morts selon les autorités locales. Le sud de Gaza, désigné comme zone de sécurité par Israël, devient de plus en plus insoutenable pour les habitants déplacés, les laissant sans abri et sans ressources.
Du côté israélien, une tentative d’attentat suicide a secoué Tel Aviv dans la nuit de dimanche à lundi. Revendiquée par le Hamas et le Jihad islamique, cette attaque a blessé un passant et renforcé l’état d’alerte dans la région. La police israélienne a qualifié l’incident de « grave attaque terroriste » après l’explosion d’un engin explosif puissant.
Malgré les tensions, Blinken a exprimé un optimisme prudent concernant les négociations en cours, tandis que Netanyahu a réitéré l’importance de garantir la sécurité d’Israël dans tout accord sur la libération des otages. Plus de 100 otages ont été libérés lors d’une trêve en novembre, mais 111 autres, dont certains sont décédés, restent captifs à Gaza.
Les pourparlers continuent sous la médiation des États-Unis, du Qatar et de l’Égypte, avec l’espoir de parvenir à un cessez-le-feu qui pourrait aider à stabiliser la région.