Le Liban se trouve au tournant de douloureux constats. Ils se présentent sous des formes politico-religieuses complexes qui misent sur le renforcement réciproque.

Chrétiens et musulmans clament la nécessité d’une coexistence nationale alors que chacun renforce l’obsession de sa préservation et l’angoisse de percevoir l’avancée de l’autre. Pourtant, les partenaires de la patrie sont censés réfléchir et agir pour défendre la citoyenneté et servir le meilleur qui préserve du pire. Cependant, l’essentiel de nombreux représentants revient à conforter la subjectivité de chacun, à instruire le combat verbal, à promulguer le droit d’accaparer d’avance tous les avantages. Les faux responsables de notre pays doivent jubiler d’user d’une farce grotesque qui dure depuis l’indépendance: Elle se compose des absences de travail, politique, administratif et institutionnel, qu’ils justifient par la volonté de ne pas tolérer l’obligeance. Celle en particulier de s’atteler à respecter les restrictions de chaque tâche. Leur règle de réussite est de ne surtout pas applanir les difficultés entre partenaires et de rester ainsi en vacance continue.

La recette est simple pour tant de ceux qui parlent injustement en notre nom:
Il s’agit de maintenir interminablement les incohérences, le manège de la confusion généralisée, les trafics en tout temps et le beau fixe aux actions conditionnées et suspendues. Ils vont ainsi clamer la nécessité d’une identité nationale “définitive” vouée à la pratique démocratique comme un songe qui ne passe jamais à la réalité . En fait, ils cherchent à prendre en otage les gens et à s’approprier leurs modes de vie. Ils s’autorisent selon un droit de fait accompli à n’exercer une politique dite nationale qu’au compte goutte.

Heureusement que demeure l’espoir du meilleur lendemain grâce au travail des inconditionnels défenseurs de la société civile. Ils dévoilent chaque abcès sur un écran géant de corruptions et assurent un rôle présent et futur incontournable. Celui de l’égard et de la défense de tout citoyen pour la sauvegarde de l’Etat.

La manipulation des prétextes et des prétendus efforts pour une élection prochaine présidentielle sert une majorité de suiveurs politiques. Ils nous font perdre du temps à palabrer, à mettre en scène des allures sur les écrans, à taire les vérités crues et à vider les poches du contribuable de toutes les façons. Le véritable dilemme des accros à la corruption ne concerne nullement les souffrances vécues par les gens au quotidien, mais les prochains pas des manipulateurs, les marques de leurs autorités, le poids de leurs influences et leurs privilèges au sein de l’Etat .
Ces prérogatives sont les seuls qualificatifs requis pour prétendre servir la démocratie. En fait, ils s’organisent pour transformer le Liban en un hypermarché et pour bousculer des places pour une chaise!

Joe Acoury.

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