Dalati Ministerial Council.

Une nouvelle crise a eu lieu entre le Président de la République, le général Michel Aoun, le premier ministre Najib Mikati d’un côté et les ministres du Hezbollah et du mouvement Amal de l’autre côté au sujet de l’approbation ou non du budget 2022 et des nominations à des postes sécuritaires. Pour l’heure cependant, le Hezbollah écarte tout recours à un nouveau boycott.

Le président de la république a ainsi indiqué que le mouvement Amal et le Hezbollah n’ont pour l’heure pas nommé un successeur au poste de directeur-adjoint de la Sécurité de l’Etat et auraient refusé même de faire part d’un potentiel candidat lors de la prochaine session du gouvernement. Quant au directeur général actuel, le général Tony Saliba pourrait démissionner pour être reconduit à son poste en tant que civil.

Si le cabinet a, pour l’heure, entériné les autres nominations, le ministre des finances Youssef Khalil pourrait ne pas signer le décret à l’appel du président de la chambre Nabih Berri.

Autre développement ce weekend, un député du Hezbollah, Hassan Fadallah, a accusé le premier ministre Najib Mikati d’avoir violé les accords de de Taëf avec l’adoption annoncée du budget 2022, pourtant préparé par le ministre des finances, proche du mouvement Amal et donc de Nabih Berri.

Le premier ministre aurait ainsi fait adopter le budget à l’issue de la controverse portant sur les nominations sécuritaires, accuse le Hezbollah, qui estime par conséquent, le texte comme n’ayant pas été ratifié.

Ce mardi, un nouveau conseil des ministres devrait ainsi se dérouler au Palais Présidentiel de Baabda. Cette nouvelle réunion risque d’être houleuse, avec notamment la demande du ministre de l’Energie d’avance financière sur le secteur de l’électricité, et de nouvelles discussions sur les nominations sécuritaires ainsi que sur le budget 2022.

Autre sujet sur le table, les avances au ministère de l’intérieur dans le cadre des élections législatives dont le report possible a été évoqué par le président de la république, en cas de désaccord. Le général Michel Aoun, a toutefois réitéré son appel à la tenue du scrutin en temps et en heure.

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