Des manifestants ont bloqué les routes menant à la Banque du Liban ce mercredi 25 janvier, suite à la détérioration rapide de la parité de la livre libanaise face au dollar. Pour l’heure, les taux de change au marché noir dépassent les 56 000 LL/USD contre 52 000 LL/USD en début de semaine en dépit de la publication, la semaine dernière de nouvelles circulaires en raison des circonstances actuelles.
82% de la population vit désormais sous le seuil de pauvreté, un tiers dans un état de pauvreté extrême alors qu’il ne se trouve aucune perspective d’amélioration, notamment en raison de la résistance des acteurs financiers à prendre en considération leur responsabilité dans la crise que traverse actuellement le Liban. Il s’agit notamment du cas des actionnaires des banques qui rejettent catégoriquement à ce que les pertes leur soient en partie imputés.
Aussi sur la sellette, le gouverneur de la Banque du Liban est accusé de détournement de fonds et de blanchiment d’argent dans le cadre de procédures lancées à l’étranger, notamment en France, en Allemagne, en Suisse et en Belgique. Il devrait être ainsi entendu en février.