jeudi, mars 27, 2025

Les derniers articles

Articles liés

Gébran Bassil accuse le Premier ministre désigné de vouloir affaiblir le Courant patriotique libre

- Advertisement -

Le président du Courant patriotique libre (CPL)Gébran Bassil, a exprimé son mécontentement face au processus en cours pour la formation du gouvernement libanais. Lors d’une conférence de presse tenue à son domicile de Bayada, il a appelé le Premier ministre désigné à revoir l’attribution des portefeuilles ministériels afin d’assurer une répartition équitable entre les différentes forces politiques.

Désaccord sur le partage des ministères

Gébran Bassil a déclaré que le nombre de ministres attribués à son parti ne reflétait pas son poids politique, affirmant que la répartition actuelle favorisait d’autres blocs au détriment du CPL.

« Si vous ne voulez pas que le tandem chiite ait un tiers de blocage, alors réduisez le nombre de ses ministres ou de ses alliés, mais ne touchez pas à nos sièges ! », a-t-il déclaré.

Selon lui, le Premier ministre désigné aurait désigné un nombre trop important de ministres chrétiens, ce qui, selon Bassil, limiterait la représentation de son parti.

« Nous constatons que le Premier ministre désigné nomme un nombre disproportionné de ministres chrétiens. Cette approche est-elle appliquée de la même manière aux autres communautés politiques ? »

Ce débat sur la répartition des sièges ministériels illustre les tensions persistantes entre les différentes formations politiques, alors que le Liban est toujours dans l’impasse pour la formation d’un gouvernement.

Un appel à l’indépendance et à la souveraineté

Gébran Bassil a affirmé que son parti restait indépendant de toute influence extérieure et attaché aux principes de souveraineté nationale.

« Personne ne peut nous imposer quoi que ce soit. Nous ne recevons pas d’instructions de l’étranger. Nous sommes attachés aux principes de liberté, souveraineté et indépendance, que nous soyons au gouvernement ou non. »

Cette déclaration s’inscrit dans un contexte où plusieurs partis libanais sont accusés, par leurs opposants, d’être influencés par des puissances étrangères dans leurs décisions politiques.

Le rôle du président de la République dans la crise gouvernementale

Le président du CPL a souligné que le chef de l’État jouait un rôle clé dans le respect de la Constitution et dans l’équilibre du pouvoir au sein de l’exécutif.

« Le président est le garant de la préservation et de l’application de la Constitution. Il a la responsabilité de veiller à l’équité et à la légitimité des décisions prises. »

Cette prise de position intervient alors que le rôle du président dans la formation du gouvernement fait débat, certains plaidant pour une implication plus active du chef de l’État, tandis que d’autres estiment que cette tâche revient exclusivement au Premier ministre désigné.

Des échéances politiques et des défis sécuritaires à venir

Au-delà du débat sur la formation du gouvernement, Gébran Bassil a évoqué plusieurs dates clés qui pourraient influencer la situation politique au Liban :

  • Le 14 février, une date qui, selon lui, nécessitera une attention particulière.
  • Le 23 février, où des évolutions politiques pourraient émerger.
  • Le 18 février et au-delà, une période qu’il qualifie de « sismique », en raison de potentiels bouleversements régionaux.

Il a également exprimé ses inquiétudes quant à l’évolution de la situation sécuritaire à la frontière libano-syrienne, mentionnant des développements potentiels qui pourraient affecter la stabilité du pays.

« Des événements préoccupants se déroulent à la frontière syro-libanaise, et d’autres pourraient suivre dans les semaines à venir. »

Enfin, Bassil a mis en garde contre une éventuelle naturalisation des réfugiés palestiniens au Liban, un sujet sensible qui divise la classe politique.

« L’une des principales préoccupations reste la question des réfugiés palestiniens et des implications à long terme pour le Liban. »

Perspectives et incertitudes sur la formation du gouvernement

Les critiques de Gébran Bassil interviennent dans un contexte où les négociations pour la formation du gouvernement sont au point mort. Les divergences sur la répartition des portefeuilles ministériels rendent le processus encore plus complexe et risquent de prolonger l’impasse institutionnelle.

Alors que le Premier ministre désigné poursuit ses consultations, l’équilibre entre les différentes forces politiques reste un défi majeur. La question est désormais de savoir si un consensus pourra être trouvé dans les prochaines semaines ou si la crise politique libanaise va encore se prolonger.

- Advertisement -
Newsdesk Libnanews
Newsdesk Libnanewshttps://libnanews.com
Libnanews est un site d'informations en français sur le Liban né d'une initiative citoyenne et présent sur la toile depuis 2006. Notre site est un média citoyen basé à l’étranger, et formé uniquement de jeunes bénévoles de divers horizons politiques, œuvrant ensemble pour la promotion d’une information factuelle neutre, refusant tout financement d’un parti quelconque, pour préserver sa crédibilité dans le secteur de l’information.

A lire aussi