samedi, mars 22, 2025

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Insécurité à Tripoli : un enfant de 12 ans succombe à une balle perdue après une dispute commerciale

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Tripoli, la grande ville du nord du Liban, a été secouée par une tragédie bouleversante. Un enfant de 12 ans, Shadi Youssef, a succombé à ses blessures après avoir été touché à la tête par une balle perdue. L’incident, qui remonte à trois jours, trouve son origine dans une altercation absurde autour d’un simple morceau de poulet. Ce drame met en lumière l’insécurité grandissante qui pèse sur la ville, où les armes à feu circulent trop librement et où la moindre tension peut virer au drame.

Un différend anodin qui tourne au drame

L’événement tragique s’est déroulé dans le quartier de Zahriyeh, l’un des secteurs les plus animés de Tripoli. Selon des témoins oculaires, l’auteur du tir, identifié sous les initiales « M.K. », s’est emporté lorsqu’un commerçant a refusé de lui vendre un demi-poulet. Pris de colère, il a sorti un pistolet et a ouvert le feu en direction du magasin de volailles.

Malheureusement, Shadi Youssef, un jeune garçon qui se trouvait à proximité, a été atteint à la tête par une balle perdue. Transporté d’urgence à l’hôpital, il a lutté pour sa vie pendant trois jours avant de succomber à ses blessures.

Tripoli, une ville sous tension

Cet incident tragique n’est malheureusement pas isolé. Tripoli est une ville qui, depuis plusieurs années, subit les contrecoups de la crise économique et sociale qui frappe le Liban. La pauvreté, le chômage et l’absence d’une présence sécuritaire efficace ont favorisé la prolifération des armes et la montée des violences urbaines.

Des armes à feu omniprésentes

L’un des problèmes majeurs réside dans la facilité avec laquelle les habitants peuvent se procurer des armes à feu. En raison de décennies de conflits et de guerres civiles, une grande quantité d’armes circule dans le pays. Selon certaines estimations, il y aurait près de 2 millions d’armes légères en circulation au Liban, soit presque une arme pour deux habitants.

Tripoli, en particulier, a été le théâtre de nombreuses confrontations armées entre milices locales et factions politiques. Cette culture de la violence rend les conflits du quotidien encore plus dangereux, comme en témoigne cette fusillade tragique pour un simple morceau de poulet.

Une justice impuissante face à l’insécurité

Les autorités peuvent-elles encore assurer la sécurité ?

L’un des aspects les plus préoccupants de cette affaire est l’impunité dont bénéficient souvent les auteurs de violences. Si « M.K. » a été identifié, reste à savoir s’il sera réellement poursuivi et jugé.

Depuis le début de la crise économique en 2019, les forces de l’ordre libanaises font face à une perte de moyens et de ressources, ce qui limite leur capacité à garantir la sécurité publique. Beaucoup de citoyens estiment que la justice est devenue inefficace, et que les crimes violents se multiplient sans véritables conséquences.

Une culture de l’impunité

Le problème ne concerne pas seulement les crimes de sang, mais aussi la montée de la criminalité sous toutes ses formes : vols à main armée, agressions et règlements de comptes sont devenus monnaie courante à Tripoli et dans d’autres grandes villes libanaises.

Selon un rapport de l’Internal Security Forces (ISF), le nombre d’homicides a augmenté de 40 % entre 2019 et 2023. Cette statistique alarmante souligne le climat d’insécurité dans lequel vivent les Libanais aujourd’hui.

Un appel urgent à la réforme sécuritaire

La mort de Shadi Youssef n’est pas seulement une tragédie familiale, c’est aussi un signal d’alarme pour les autorités libanaises. Il est impératif d’adopter des réformes strictes pour limiter la prolifération des armes et garantir une meilleure application de la loi.

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Newsdesk Libnanews
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